Bukavu : Atelier d’échanges sur la question de lutte contre les violences sexuelles

28 jan 2016

Bukavu : Atelier d’échanges sur la question de lutte contre les violences sexuelles

Sud-Kivu, le 26 janvier 2016 - A Bukavu, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a tenu du 26 au 27 janvier 2016 un atelier d’échanges entre les officiers du ministère public et de police judiciaire, les enquêteurs de la Cellule d’Appui aux Poursuites et les cliniques juridiques sur la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre.

 

L’atelier d’une vingtaine de participants a été organisé en collaboration avec la Cellule spécialisée de lutte contre les violences sexuelles du Parquet de Grande Instance de Bukavu. Au menu du programme, plusieurs points de réflexion, notamment la Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences Sexuelles et les Violences Basées sur le Genre, les infractions des violences sexuelles en droit congolais, les mécanismes de collaboration entre la Cellule Spéciale – les Officiers de Police Judiciaire et les Cliniques juridiques, le partage d’expériences en matière de poursuites des infractions relatives aux violences sexuelles, etc. Dans son mot d’accueil, Mamadou Diallo, coordonnateur du BCNUDH a fait savoir que cet atelier vise « l’amélioration de la qualité de la provision judiciaire au bénéfice des victimes de violence sexuelle, avec une justice équitable. »

« La lutte contre les violences sexuelles est devenue une préoccupation mondiale ». C’est ce qu’a déclaré Amadou Amani, chef de Bureau a.i. de la MONUSCO/Sud-Kivu. A l’en croire, une équipe d’experts des Nations Unies a été mise sur pied depuis 2011 ; sa mission est d’aider les autorités nationales à renforcer l’Etat et les institutions qui luttent contre ce fléau. En visite en RDC en 2011, l’un des points discutés par cette équipe avec le ministère de la justice congolais était la nécessité d’appuyer le déploiement des femmes magistrats à l’Est du pays. La question vaut son pesant d’or. Comme l’a relevé Jean-Paul Kabwe, 1er substitut du procureur, les faits infractionnels ayant trait aux violences sexuelles sont les plus en vue dans leur ressort, mais que « la criminalité en cette matière est décroissante au fil des jours. »

Le conseiller Emmanuel Kamenyero quant à lui lancé les travaux de l’atelier au nom de la Ministre provinciale de la Justice. Pour lui, l’atelier vient à point nommé, car en ce moment précis « les intelligences collectives de la RDC en général et celles de la province du Sud-Kivu en particulier sont engagées dans une lutte acharnée contre le fléau qu’est le phénomène des violences sexuelles et celles basées sur le genre. »