Déploiement de bases mobiles temporaires de la MONUSCO dans le Masisi et Rutchuru

Déploiement de bases mobiles temporaires de la MONUSCO dans le Masisi et Rutchuru

Les Casques bleus de la MONUSCO interagissant avec les FARDC lors d’une patrouille à Katalo. Photo MONUSCO/Force

10 nov 2017

Déploiement de bases mobiles temporaires de la MONUSCO dans le Masisi et Rutchuru

La mobilité : c’est le maître-mot de l’action de la force, depuis la fermeture d’un certain nombre de bases fixes dans le Walikale, Masisi et Lubero, il y a trois mois. Ce 8 novembre,  une compagnie mobile d’intervention a été installée à Ngandjo  dans la chefferie Bashali-Kahembe en territoire de Masisi. C’est à quelques 75 Km au nord-ouest de Goma.  Le but est de protéger les populations civiles en proie à l’insécurité entretenue par les groupes armés Nyatura et l’APCLS (Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain).

Grace à l’installation de cette base mobile du contingent indien, plusieurs patrouilles diurnes et nocturnes sont organisées dans au moins une dizaine de villages, dont Nyamitaba, Muheto, Kalonge, Mihanga et Burungu, dans la partie ouest de la chefferie Bashali-Kahembe. Des éléments Nyatura y avaient fait plusieurs incursions les semaines passées, tuant des civils et un policier. Plusieurs villages avaient aussi été pillés.
Katolo n’est pas en reste

Quelques jours auparavant, le 3 novembre, exactement ; une base mobile avait été aussi déployée à Katalo dans la chefferie de Bwito, où des groupes armés d’obédience ethnique s’en sont pris aux civils tuant au moins 8 d’entre eux et incendiant près d’une centaine de maisons. Là aussi, des patrouilles sont organisées de jour comme de nuit dans les zones de Kashalira, Bwalanda et Katolo pour dissuader les groupes armés et éviter l’escalade de la violence. Le délégué du gouverneur à Kibirizi, Hope Sabili, a profité de l’accalmie pour organiser d’ailleurs le 7 novembre, une rencontre de réconciliation et appeler les différentes communautés au vivre ensemble. Le jeudi 8 novembre, il annonçait sur les antennes de Radio Okapi, le retour bien que timide, de quelques habitants à Katalo, grâce à la présence de la MONUSCO. Parallèlement, la Section des affaires civiles a poursuivi des consultations avec plusieurs acteurs sociaux à Goma, Rutshuru et Nyanzale pour contribuer à faire réduire la tension. La Section prévoit aussi une mission à Katalo du 14 au 17 novembre prochain avec la Synergie des Femmes de Rutshuru -une plateforme inter-communautaire- afin de transmettre des messages d'apaisement et appeler les populations à la cohabitation pacifique. A cette occasion, une mission d’évaluation des conditions de vie des personnes ayant fui la chefferie pour trouver refuge dans les villages environnants, est aussi prévue.

Ces déploiements militaires sont accompagnés en général des sections civiles ; comme c’est le cas actuellement des Affaires civiles, du bureau DD3R et du bureau de la Communication stratégique et de l’information publique à Ngandjo dans le Masisi. Leur rôle est de faciliter les rencontres entre la Force et les acteurs locaux pour comprendre le contexte socio-sécuritaire, faire des recommandations au leadership de la mission afin qu’elle puisse prendre des décisions idoines dans le domaine de la Protection.

Sy Koumbo S. Gali