D’anciens enfants-soldats rappellent que la guerre n’est pas un jeu d’enfant

27 nov 2013

D’anciens enfants-soldats rappellent que la guerre n’est pas un jeu d’enfant

Bukavu, 24 novembre 2013 - A Bukavu, le bureau de la section Protection de l’Enfant de la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), accompagné de ses partenaires, a commémoré, le 22 novembre 2013, le 24e anniversaire de la Journée internationale des droits de l’enfant. Cette manifestation aura été l’occasion pour des enfants sortis des forces et groupes armés, d’animer des activités culturelles sous l’encadrement du Bureau pour le Volontariat au service de l'Enfance et de la Santé (BVES).

La journée a été une occasion pour tous les partenaires en matière de protection de l’enfant, à savoir le gouvernement congolais et ses forces armées, la société civile et la communauté internationale, de rappeler qu’il existe des instruments juridiques, tant nationaux qu’internationaux, qui protègent les droits des enfants, et qui stipulent notamment qu’un enfant, où qu’il naisse, a droit à l’éducation, aux soins de santé, à la liberté d’expression et à la protection.

Dans son mot de circonstance, le chef de bureau de la MONUSCO ad intérim, Christine Kapalata, a rappelé que « L’enfant a le droit de jouer, mais pas avec un fusil ou des armes » et que « La guerre n’est pas un jeu d’enfants ». Elle a ensuite invité tout un chacun à participer à la lutte contre le phénomène d’enfants soldats. Message partagé par le représentant du gouverneur de la province, le ministre provincial de l’Intérieur, Jean-Julien Miroho, qui, dans son allocution à cette occasion, a lancé ce vibrant appel : « Plus jamais d’enfants-soldats car le recrutement d’enfants est un crime ! »

Après ces messages qui rappelaient qu’un enfant reste un enfant, la Journée s’est poursuivie avec des activités culturelles qui ont vu des garçons et filles sortis des groupes armés et encadrés par le Bureau pour le Volontariat au service de l'Enfance et de la Santé (BVES), proposer des pièces de théâtres, des chants et danses racontant les affres de la guerre et les conséquences de l’emploi d’enfants soldats au sein des forces et groupes armés.

La célébration s’est clôturée par la tenue d’une table ronde qui a réuni les autorités civiles et coutumières, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la société civile autour du thème « Le rôle de la communauté dans la prévention du recrutement d’enfants par les forces et groupes armés ».

Tahina Andriamamonjitianasoa/MONUSCO