Des villages repris aux groupes armés au cours d’opérations conjointes FARDC-MONUSCO-ICCN

Des villages repris aux groupes armés au cours d’opérations conjointes FARDC-MONUSCO-ICCN
13 juin 2017

Des villages repris aux groupes armés au cours d’opérations conjointes FARDC-MONUSCO-ICCN

Nord-Kivu, le 12 juin 2017 – Les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par la Force de la Mission de l’Onu en RDC (Monusco) et les gardes de parc de l’Institut national de conservation de la nature (ICCN), ont repris à des groupes armés plusieurs villages au sud du lac Edouard, dans les territoires de Rutchuru et Lubero, au Nord-Kivu.

Ces opérations conjointes, menées depuis trois semaines, visent à neutraliser les groupes armés qui sévissent dans cette région, et y commettent toutes sortes d’exactions contre les civils. La Monusco apporte essentiellement un appui technique et logistique aux FARDC, aussi appuyées par les gardes de l’ICCN.

Dans le territoire de Lubero, les villages Tchondo, Chanika, Birua, Kamuhororo, Kafunzo, jadis occupés par ces groupes armés, ont été repris. Des pêcheries situées sur la côte ouest du Lac Edouard, notamment  Kamandi, Lunyasenge, Vuhoyo, où ces groupes armés ont installé leurs quartiers généraux en vue des activités criminelles, ont aussi été détruits.

Depuis le début des opérations, deux cadres du groupe armé Mai-Mai Charles, très actifs dans cette région, ont été tués. Douze ont été faits prisonniers et une vingtaine s’est rendue aux FARDC et à la Monusco, alors que des armes et des munitions ont été récupérées.

La Force de la Monusco au Nord-Kivu a mis en place des bases d’intervention rapide à la Rwindi (Rutchuru), Sake (Masisi) et Luofu ( Lubero) dans le but de lui permettre de réagir très rapidement en cas de nécessité.

La Société civile du territoire de Lubero se félicite des résultats obtenus jusque-là qui ont permis aux déplacés de regagner leurs villages. Georges Katsongo, président de la coordination territoriale de la Société civile, estime que déjà 60% des habitants ont regagné leurs villages depuis quelques jours maintenant.

Georges Katsongo estime que plus de 8 900 ménages sont toujours en fuite. Les uns craignent encore d’éventuelles représailles, alors que les autres affirment que leurs villages n’ont pas encore été libérés.

Par ailleurs, les animateurs de la société civile de Lubero demandent aux FARDC et à la MONUSCO de renforcer les effectifs militaires dans les villages libérés pour stabiliser la zone et consolider la sécurité afin d’empêcher la réorganisation et le retour de ces groupes armés.  

Sy Koumbo S. Gali