Equateur: La MONUSCO forme des officiers sur la protection de l’enfant

1 sep 2010

Equateur: La MONUSCO forme des officiers sur la protection de l’enfant

Mbandaka, 1er septembre 2010 - La section Protection de l'Enfant a organisé cette semaine une formation à l'intention d'une cinquantaine d'officiers de la 3ième Région militaire des FARDC. Il s'agissait d'outiller ces militaires sur les lois concernant la protection de l'Enfant, afin qu'ils se familiarisent et intègrent les messages clés, les concepts de base et les règles de protection de l'enfant dans l'exercice de leur mandat.

La journée de formation destinée aux officiers supérieurs et subalternes des FARDC sur les droits de l'enfant, qui s'est déroulée le 31 août à la 3ième Région militaire de Mbandaka, répondait à un besoin exprimé par les militaires eux-mêmes.

Ce besoin s'était récemment fait ressentir lors de l'arrestation des rebelles du Mouvement de Libération Indépendante et Alliée (MLIA); mouvement qui avait enrôlé plusieurs mineurs d'âge en son sein. S'étaient alors posées deux questions auxquelles les militaires, tout comme les policiers d'ailleurs, n'avaient que peu de réponses: l'état de la législation sur les enfants lors des conflits armés et l'irresponsabilité pénale des enfants enrôlés ou utilisés à des fins militaires.

La section Protection de l'enfant de la MONUSCO s'est donc proposé de les édifier sur la Loi portant protection de l'enfant, l'irresponsabilité pénale de l'enfant associé aux forces et aux groupes armés, les droits fondamentaux de l'enfant, les législations nationales et internationales sur la protection de l'enfant dans les conflits armés et les notions générales sur la minorité et l'Enfant.

Dans le fond, la formation visait à permettre aux officiers militaires de se familiariser et d'intégrer les messages clés, les concepts de base et les règles de protection de l'enfant dans l'exercice de leur mandat, mais aussi à les faire respecter par les éléments qu'ils commandent. Grâce à elle, les militaires pourront donc opérer à un changement de comportement positif dans la mise en œuvre de leur mandat et s'acquitter au mieux de la responsabilité des forces de sécurité envers les enfants.

Tel qu'annoncé par le chef du bureau de la MONUSCO/Equateur dans son mot d'ouverture: « les rapports entre les forces armées et les enfants constituent un niveau critique où les risques de violation des droits de l'enfant sont évidents »; dès lors, a poursuivi Ould Mohammed Elhacen, « dans l'exercice de leur mandat de défendre l'intégrité du territoire, les forces armées doivent connaitre à fond les règles et méthodes particulières qui s'appliquent aux groupes vulnérables de la population, en l'occurrence les enfants, pour lesquels des précautions additionnelles doivent être prises afin d'éviter de tomber dans les irrégularités et les abus ».

C'était aussi le sens du message formulé par la Ministre provinciale du Genre, Famille et Enfant qui co-présidait la cérémonie d'ouverture. Mme Rebecca Ebale a interpellé chacun des officiers présents « en tant que parent », pour tout faire afin que les viols et les autres formes de violence à l'égard des enfants ne soient jamais étouffées par la hiérarchie militaire: « Aidez-moi à lutter contre ce fléau », leur a-t-elle lancé, avant de les inviter à s'unir à elle pour sanctionner sévèrement tous ceux qui abusent des enfants, en vue de préserver l'avenir du Congo.

Après les militaires, une formation similaire est prévue cette semaine à l'adresse des officiers de la Police nationale congolaise (PNC) par la MONUSCO/Mbandaka.