Ituri : les Casques bleus évacuent quatre civils grièvement blessés vers l’hôpital de Bunia après une attaque armée
Quatre civils congolais grièvement blessés lors d’une attaque armée survenue à Gina, en Ituri, ont été pris en charge par les Casques bleus de la MONUSCO et évacués d’urgence vers l’hôpital de Bunia. Réalisée par les contingents népalais et bangladais, cette évacuation médicale a permis leur transfert rapide de la base temporaire de Gina vers Bunia, garantissant une prise en charge hospitalière dans les plus brefs délais. Cette opération confirme l’engagement de la Mission à protéger et à soutenir les civils dans ses zones d’intervention.
La veille au soir, 10 août, des coups de feu avaient éclaté près du centre de Gina, localité située à 40 km de Bunia, dans la province de l’Ituri, plongeant la population dans la panique. Des éléments armés présumés de la CODECO, issus du groupement Sesele, avaient ouvert le feu sans distinction dans le centre commercial, pillant boutiques, habitations et véhicules.

« Vers 20 heures, alors que je me trouvais au centre de santé de Gina, j’ai entendu des coups de feu qui semblaient provenir du centre commercial. La population était en débandade. Les assaillants tiraient à balles réelles. Quand nous sommes descendus sur place, nous avons constaté les dégâts. La MONUSCO, alertée par la communauté, a rapidement sécurisé la zone et apporté les premiers secours, avant que notre équipe prenne le relais », raconte un témoin.
Les Casques bleus népalais se sont rapidement déployés et ont découvert sur place des civils en état de choc, fuyant pour échapper à la violence. Évaluant les risques dans cette zone densément fréquentée, la patrouille avait riposté par des tirs dissuasifs ciblés, contraignant les assaillants à battre en retraite. Des renforts avaient ensuite sécurisé les points d’accès stratégiques.
L’équipe médicale de la MONUSCO leur a administré les premiers soins avant de les transférer au centre de santé de Gina. Le lendemain, sur recommandation médicale, une évacuation aérienne vers Bunia avait été organisée, sauvant ainsi des vies. « Beaucoup d’entre nous se sont réfugiés près de la base des Casques bleus. Leur arrivée rapide a empêché que la situation soit encore plus dramatique », confie une habitante.
Les Casques bleus poursuivent leurs patrouilles dissuasives, assurant une présence visible et rassurante dans la zone. Grâce à leur intervention rapide et coordonnée, la situation a pu être stabilisée, même si la menace demeure. La MONUSCO reste pleinement mobilisée pour protéger les populations civiles et prévenir toute nouvelle incursion armée dans la région.
