Nord-Kivu : la MONUSCO facilite le rapatriement de quatre ex-combattants des FDLR

En étroite collaboration avec le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), piloté par le gouvernement congolais, la MONUSCO œuvre chaque jour pour faciliter la réinsertion des anciens combattants et miliciens.

28 juil 2025

Nord-Kivu : la MONUSCO facilite le rapatriement de quatre ex-combattants des FDLR

Jean-Claude Wenga

Après de longues années passées dans les forêts du Nord-Kivu, quatre combattants des FDLR ont fait le choix de déposer les armes. Grâce à l’appui de la section Désarmement, Démobilisation, Réintégration, Rapatriement et Stabilisation (DDRR-S) de la MONUSCO, ils ont été rapatriés dans leur pays d’origine le 11 juin. Ce retour à la vie civile marque une étape importante dans un processus exigeant qu’ils ont accepté de suivre avec courage.

Parmi eux, Dukuze Obedi, ancien membre des FDLR/FOCA, assume pleinement sa décision. Après avoir vécu de nombreuses années dans la violence et l’isolement, il a choisi de tourner la page, de quitter les armes et de reconstruire sa vie loin du conflit.

Avec ses trois compagnons ainsi qu’un autre combattant indépendant, ils s’étaient rendus fin mai au centre de transit de la MONUSCO à Munigi, dans le territoire de Nyiragongo. Là, ils ont été accueillis et pris en charge : soins médicaux, soutien psychologique, nourriture, vêtements et préparation au retour.

En étroite collaboration avec le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), piloté par le gouvernement congolais, la MONUSCO œuvre chaque jour pour faciliter la réinsertion des anciens combattants et miliciens.
Ce travail de fond est essentiel pour le retour durable de la paix dans la région.

Au cours des douze derniers mois, de nombreux ex-combattants ont, comme Dukuze et ses compagnons, pris la décision de quitter les groupes armés et de réintégrer leurs communautés.

Cependant, ce choix n’est pas toujours facile. Dukuze raconte qu’il a longtemps hésité, découragé par les rumeurs qui circulent encore dans les forêts.

Je m’adresse à ceux qui sont toujours dans le maquis : la MONUSCO est encore là, affirme-t-il. Elle continue de nous rapatrier. Il suffit de l’appeler, elle s’occupe des documents, et vous rentrerez sans encombre. Ce qu’on vous dit pour vous en dissuader, ce sont des mensonges

Au sein de la section DDRR de la MONUSCO, les campagnes de sensibilisation se poursuivent auprès des communautés et des combattants encore actifs.

Car le processus de rapatriement ne s’improvise pas. Il comprend de nombreuses étapes : désarmement, accueil dans un centre de transit, appui matériel, médical et psychologique, démarches administratives, puis transfert vers les autorités nationales ou vers le pays d’origine.
Ce chemin n’efface pas le passé, mais il ouvre une porte vers l’avenir. Il permet à des familles de se retrouver, à des villages de revivre et à la paix de s’enraciner dans une région marquée par des décennies de violence.

Le retour volontaire de ces ex-combattants ne relève pas seulement d’un choix personnel : c’est un acte de paix, une contribution concrète à la stabilisation de l’est de la République démocratique du Congo. Un engagement qui allège la souffrance des civils et apaise les tensions.
L’histoire de Dukuze et de ses compagnons nous rappelle qu’un autre chemin est possible : celui de la réconciliation, de la reconstruction et de la paix.
 

 

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