François Grignon : On ne peut pas participer aux opérations des FARDC s'ils ne nous invitent pas»

François Grignon, Représentant spécial adjoint par intérim du Secrétaire général des Nations Unies pour la protection et les opérations auprès de la MONUSCO. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

François Grignon, Représentant spécial adjoint par intérim du Secrétaire général des Nations Unies pour la protection et les opérations auprès de la MONUSCO. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

25 nov 2019

François Grignon : On ne peut pas participer aux opérations des FARDC s'ils ne nous invitent pas»

Radio Okapi

La MONUSCO ne peut pas participer à l’offensive lancée par les FARDC contre les rebelles des ADF au Nord-Kivu si l’armée congolaise ne l’y invite pas. François Grignon, représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU chargé de la protection et des opérations a apporté cette précision dimanche 24 novembre à Kinshasa. Il réagissait ainsi à la suite des manifestations des jeunes de Beni, qui accusent la MONUSCO d’inaction depuis le début de cette offensive le 30 octobre dernier.

Ce sont des opérations que les FARDC ont voulu comme étant nationales, sans soutien, sans planification, sans exécution conjointe avec la MONUSCO

Intervenant sur à Radio Okapi, François Grignon a déclaré :

« On ne peut pas participer aux opérations des FARDC si les FARDC ne nous invitent pas à y participer. Les opérations qui étaient lancées le 30 octobre sont des opérations que les FARDC ont voulu comme étant nationales, sans soutien, sans planification, sans exécution conjointe avec la MONUSCO. »

C’est le droit de l’armée nationale et la mission onusienne ne peut pas s’imposer dans une situation opérationnelle pour des opérations offensives, selon lui.

Au cours de ces opérations, la MONUSCO est venue cependant en appui pour évacuer les blessés, pour partager des renseignements éventuels. « Nous sommes prêts à utiliser nos moyens d’attaque - soit aériens – et la puissance de feu qui existe dans la mission, à partir du moment où on identifie des cibles militaires claires », a-t-il poursuivi, insistant sur la nécessité d’éviter de faire plus de victimes parmi les civils.     

« Penser que nous puissions mener des opérations unilatérales sur un théâtre où vous avez déjà les FARDC qui opèrent, c’est complétement illusoire. Vous risquez d’avoir des incidents entre forces amies », a souligné M. Grignon.  

Il s’entretient avec Julien Nyamwenyi :