J'ai décidé de devenir volontaire pour aider mon pays

21 fév 2014

J'ai décidé de devenir volontaire pour aider mon pays

Originaire d’Uvira (à l’Est de la RDC), André Musafiri est économiste de formation. Avant de devenir Volontaire de l’ONU, il a travaillé pour l’Organisation Non Gouvernementale Caritas-Uvira, respectivement dans la gestion de projets de microfinance et la protection communautaire. Déployé à Bandundu ville (à l’Ouest de la RDC) en octobre 2012 sur le Programme Conjoint d’Appui à la Gouvernance Local et à la Consolidation de la Paix du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de la MONUSCO, André est chargé de la formation participative des autorités étatiques et acteurs de la société civile.

Depuis 2010, le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) en République démocratique du Congo (RDC) mobilise des volontaires nationaux auprès de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la RDC (MONUSCO) et au sein des agences des Nations Unies afin de servir la cause de la paix et du développement de leur pays. André Musafiri est l’un de ces Volontaires de l’ONU nationaux. Affecté depuis octobre 2012 à la Section des Affaires Civiles de la MONUSCO à Bandundu, André travaille en tant que Spécialiste en Formation Participative. Sa fonction est d’accompagner les acteurs de la société civile et les autorités étatiques dans le processus de consolidation de la paix et de renforcer leurs capacités en gouvernance et transparence des affaires publiques.


Force est de constater que ce jeune Congolais de 29 ans exerce ses fonctions de volontaire avec un dévouement exemplaire. Si André est si dévoué, c’est surtout parce qu’il croit dans les valeurs du volontariat et dans son potentiel pour le développement de son pays. ‘’Je suis Congolais. Je suis volontaire car c’est mon pays et, comme je fais partie de ce pays, j’ai l’intention de faire tout ce qui est dans mon possible pour relever le niveau de développement,’’ nous explique-t-il. Fidèle à cette conviction, André est un homme d’action qui met ses paroles en pratique, au travail mais aussi en-dehors. Oui, André prend son travail de volontaire très à cœur. Pour lui, mettre son expertise en microfinance au bénéfice des plus pauvres et consacrer 10% de son emploi du temps représentent un engagement personnel envers ses compatriotes : ‘’Mes week-end et mon temps libre, je les consacre à visiter les Clubs d’Epargne et de Crédit Interne (CECI) que j’aide dans la tenue de leur comptabilité et dans la gestion de leurs microcrédits et de micro-épargnes.’’ Il nous explique : ‘’Dans le cadre de mes fonctions, je suis chargé de sensibiliser et de former les communautés locales sur les principes de base de la microfinance. Mais je me suis rendu compte que je ne pouvais pas me limiter à cet aspect et que je devais encadrer ces communautés pour assurer l’appropriation des principes, ce que je fais pendant mon temps libre.’’

Et le travail d’André inspire autour de lui. Source d’inspiration pour les volontaires locaux qui l’ont rejoint dans ses activités d’accompagnement. ‘’Je travaille avec des jeunes volontaires locaux qui m’aident à sensibiliser les populations locales dans les marchés et les églises et à accompagner les CECI dans leur gestion comptable’’. Inspiration aussi pour les acteurs de la société civile et les leaders communautaires qui se sont aussi engagés volontairement à encadrer les 25 CECI: ‘’Grâce à leur implication, nous avons réussi à atteindre des familles, des femmes en particulier, marginalisées que nous n’aurions pas pu atteindre sans eux.’’

Fier d’être un volontaire, il dit d’emblée : ‘’Moi, je suis un volontaire, j’ai choisi de le devenir et de me consacrer au volontariat pour un temps.’’ André ne manque pas de ressources personnelles pour relever les nombreux défis qui se sont présentés à lui, que ce soit pour quitter sa région natale d’Uvira ou pour apprendre le lingala en un temps record, et quand une ombre de découragement s’approche, il lui suffit de regarder le bracelet orange autour de son poignet sur lequel on peut lire : ‘’Les volontaires changent le monde’’ pour retrouver son énergie et sa volonté d’aider au développement de son pays. ‘’Quand je partirai de Bandundu, je souhaite laisser une coopérative d’épargne et de crédit consolidée, durable et pérenne’’, conclut-il.