C’est ce qu’a affirmé ce jeudi 15 juin 2017 Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix lors d’un échange avec des journalistes de Beni au Nord-Kivu. Pour le numéro 2 des Nations Unies, « les responsables de violations graves des droits de l’homme doivent répondre de leurs actes devant la Justice ; ceci vaut pour Beni mais pour toute les zones de la République démocratique du Congo, et pour tous les responsables, d’où qu’ils viennent ».

Au quatrième jour de sa visite en République démocratique du Congo, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la Paix, Jean-Pierre Lacroix, était à Goma au Nord-Kivu ce jeudi 15 juin 2017. En raison de mauvaises conditions météorologiques, Monsieur Lacroix et sa délégation n’ont pu se rendre à Beni comme prévu. C’est par vidéo-conférence que M. Lacroix s’est entretenu avec les autorités civiles et militaires de ce territoire du Nord-Kivu, théâtre des exactions des rebelles ougandais des ADF-NALU et d’autres groupes armés locaux. Monsieur Lacroix a également échangé avec des représentants de la  Société civile de Beni, toujours par vidéo-conférence depuis Goma. Si le patron des opérations de maintien de la paix des Nations Unies s’est réjoui d’apprendre de la Société civile de Beni que ce Territoire connait une relative accalmie des activités des rebelles ougandais des ADF, en revanche, il a tout aussi noté  - non sans préoccupation la recrudescence des actions négatives d’éléments Maï Maï. C’est pourquoi Jean-Pierre Lacroix a déclaré que « la MONUSCO demeurait engagée à poursuivre aux cotés des autorités congolaises l’appui à la sécurisation et stabilisation du Territoire de Beni ».

Lors de l’échange  avec des journalistes de Beni, Jean-Pierre Lacroix a été interrogé entre autres sur la situation sécuritaire générale en RDC, la possibilité d’une enquête internationale suite aux massacres de Beni, le soutien de la Monusco au processus électoral ou encore l’appui de l’application de l’Accord du 31 décembre 2016. De son adresse à la presse, on notera que pour le patron des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, « la Monusco a renforcé sa présence dans le Kasaï où la situation sécuritaire s’est dégradée de manière très sérieuse ; mais cela ne veut pas dire que l’attention se détourne des autres zones où il y a des défis sécuritaires, notamment la zone de Beni. La lutte contre l’impunité est une donne indispensable pour l’apaisement durable et d’ailleurs, le Conseil de Sécurité a exprimé à plusieurs reprises que les responsables de violations graves des droits de l’homme puissent répondre de leurs actes devant la Justice ; ceci vaut pour Beni mais pour toute les zones de la République démocratique du Congo, et pour tous les responsables d’où qu’ils viennent ».

Jean-Pierre Lacroix et sa délégation ont quitté Goma pour Kinshasa en fin d’après-midi. Ce vendredi, outre une rencontre avec le Chef de l’Etat congolais Joseph Kabila et le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix échangera avec le personnel de la Mission onusienne en RDC. A noter que c’est ce samedi 17 juin que Jean Pierre  Lacroix achèvera sa visite République démocratique du  Congo.

Equipe SCPI, avec Anne Hermann depuis Beni.