Goma, 27 juin 2011 - « Comment intensifier la lutte contre les violences sexuelles? », tel est le thème autour duquel la Mission des Nations Unies en RD Congo (MONUSCO) a convié le 24 juin les activistes et les acteurs politiques de la province du Nord Kivu pour la commémoration de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture. En dehors de la Mission de l'ONU, les principaux organismes impliqués dans la tenue de cette conférence-débat étaient l'UNICEF, l'Agence canadienne pour le Développement international (ACDI), l'ONG CREDDHO et le Bureau conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH).

Le premier orateur, Delly Mawazo, de l'ONG CREDDHO, s'est appesanti sur la question de savoir si les violences sexuelles sont effectivement utilisées comme une arme de guerre, étayant au passage le contexte du Nord Kivu où de nombreux cas de viols ont été enregistrés à plusieurs reprises.

D'autres orateurs sont également intervenus, relevant les uns après les autres les mêmes faits et causes, à savoir que les violences sexuelles apparaissent comme un fait de terreur que les bourreaux utilisent pour faire entendre un message aux décideurs politiques.

Les participants ont enfin débattu sur les mesures à prendre pour mettre fin au phénomène des violences sexuelles, ou à défaut, pour le réduire. La solution qui a fait l'unanimité parmi les participants a été celle qui consisterait à mettre fin à l'impunité, ce qui passe nécessairement par le renforcement du système judiciaire.

Sylvestre Kilolo/Radio Okapi/MONUSCO