L’ONU préoccupée par le sort de 53 enfants qui risquent d'être repris par le M23 dans le Nord-Kivu

10 juin 2013

L’ONU préoccupée par le sort de 53 enfants qui risquent d'être repris par le M23 dans le Nord-Kivu

Kinshasa, 10 Juin 2013 – La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, Mme Leila Zerrougui, sont préoccupés par les informations selon lesquelles au moins 53 enfants risquent d'être recrutés à nouveau par le groupe rebelle M23 dans le territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.

« Je condamne fermement le recrutement et l'utilisation d'enfants et toutes autres violations des droits de l'enfant commises par le M23 et les autres groupes armés », a déclaré Roger Meece, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo.
« Je demande au M23 et aux autres groupes armés de cesser immédiatement leurs abus et je tiens à rappeler à leurs commandants qu'ils seront tenus personnellement responsables des violations commises contre les enfants, y compris le recrutement, le re-recrutement ou l'utilisation d'enfants dans leurs rangs » a, pour sa part, ajouté Leila Zerrougui, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés.
Les 53 enfants sus-mentionnés faisaient partie d'un groupe d'au moins 70 qui auraient été recrutés par le M23, dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru. Ils se sont échappés du groupe rebelle lors d'affrontements entre les factions de Bosco Ntaganda et Sultani Makenga, en Février 2013. Craignant d'être repris par les rebelles, 17 enfants auraient fui la région tandis que les 53 autres demeurent cachés.
Ces enfants risquent d'être à nouveau recrutés par le M23. Leur sécurité est également menacée. La MONUSCO continue de recevoir des rapports inquiétants indiquant que des membres du M23 rencontrent les chefs locaux et exigent qu'ils identifient et leur rendent les « déserteurs ».
La MONUSCO fait tout ce qui est en son pouvoir pour accéder à ces enfants afin d'assurer leur protection et les réunifier avec leurs familles.
M. Meece et Mme Zerrougui réitèrent leur engagement commun à assurer la pleine protection des enfants touchés par le conflit armé à l'Est du pays, en collaboration avec le Gouvernement de la République démocratique du Congo, l'ONU et les ONG partenaires.