La chefferie de Walendu Bindi dotée d’une radio pour la paix par la MONUSCO

La chefferie de Walendu Bindi dotée d’une radio pour la paix par la MONUSCO

La chefferie de Walendu Bindi dotée d’une radio pour la paix par la MONUSCO. Photo MONUSCO/Guy Karema

8 nov 2017

La chefferie de Walendu Bindi dotée d’une radio pour la paix par la MONUSCO

Cette radio communautaire a été baptisée «Pax Umoja». Elle émet depuis Gety, dans la collectivité de Walendu Bindi, à près de 60 kilomètres  au Sud de la ville de Bunia. Elle est la troisième à être installée dans cette zone et dispose d’une capacité de  1000 watts. Elle arrose presque tout le territoire d’Irumu et une partie de la province du Nord-Kivu et des localités ougandaises au bord du lac Albert.

Pour le Bureau de l’Information Publique de la MONUSCO, à Bunia, qui a initié ce projet, l’idée, c’est que cette radio soit utilisée comme, d’une part, un outil de sensibilisation pour séparer les enfants des rangs des éléments du Front de Resistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), éviter de nouveaux recrutements d’enfants et encourager les FRPI pour un désarmement volontaire ; d’autre part, c’est aussi une façon de mettre à la disposition de la société civile un outil de vulgarisation de ses messages de paix, d’éducation et de formation de la masse en matière de démocratie et des droits de l’homme.

Le directeur de la radio «Pax Umoja», M. Mike Dugga, se rejouit de cette action de la MONUSCO et reste convaincu que cette radio va contribuer énormément à l’éducation de la masse pour une paix durable dans le Sud d’Irumu. « Nous avons déjà commencé à diffuser des messages de paix. Nous recevons même des réactions de la part des miliciens FRPI en brousse. Ils disent qu’ils nous captent aussi très bien », confie-t-il.

L’inauguration de cette radio, d’une valeur de cinquante mille dollars américains, s’est faite au même moment que celle d’une clinique juridique, pour la prise en charge holistique des victimes de violences sexuelles, d’une valeur de quatre-vingt-huit mille dollars américains, construite, également par la MONUSCO, en faveur de la population de Gety, dans la chefferie de Walendu Bindi. Des sources concordantes, sur place, affirment qu’au moins deux cas de viol de femmes sont enregistrés, chaque semaine, dans cette chefferie, suite à l’activisme des miliciens FRPI.

La situation sécuritaire dans le Walendu Bindi s’est davantage détériorée, ces derniers temps,  suite à l’échec du processus de  reddition des miliciens FRPI, qui se sont dispersés dans cette localité après les affrontements qui les ont opposés aux FARDC à AVEBA, à une vingtaine de kilomètres de Gety.

Guy Karema