Goma, le 7 février 2018 – Dans l’environnement des festivités commémoratives de la journée internationale des droits de la femme, l’unité de la gendarmerie sénégalaise de la MONUSCO (SENFPU 1), a apporté un don en médicaments à l’hôpital provincial du Nord-Kivu et à la clinique du pavillon femme de la prison centrale Munzenze.

En plus de la dotation en  médicaments, les médecins de la SENFPU 1 ont consulté des dizaines des femmes détenues ainsi que leurs enfants.

A l’hôpital provincial du Nord-Kivu, le médecin directeur, qui a réceptionné l’important lot des médicaments des mains du Chef d’escadron Seck POUYE, Commandant de la SENFPU 1, s’est réjoui de cette assistance.

« Nous sommes un hôpital provincial et beaucoup de malades sont référés ici. Parmi eux, il y a certains qui, après avoir bénéficié des soins, ne sont pas en mesure de payer leurs factures. Nous avons un taux de recouvrement de moins de 50%, et nous fonctionnons difficilement. C’est pourquoi nous apprécions ce geste du contingent sénégalais», a dit le docteur Eric Kanza.

Les éléments du contingent sénégalais ont fait le tour de l’hôpital et rencontré quelques patients, obligés de rester à l’hôpital, plusieurs semaines après leur guérison par manque des moyens.

Une situation qui a touché ces casques bleus qui ont promis de se cotiser pour continuer à assister cet hôpital. Le Chef d’Escadron Seck POUYE a ajouté qu’au-delà des collectes de fonds, son unité va étudier d’autres moyens pour intervenir régulièrement en faveur de cet hôpital public.

Les femmes détenues retrouvent le sourire

Après l’hôpital, direction la prison centrale. Ici, les femmes détenues viennent de passer plusieurs semaines sans consultation car la clinique n’a pas de médicaments.

Elles ont chanté avec joie pour accueillir les médecins de cette unité de la gendarmerie sénégalaise.

Le médecin permanent de cette clinique médicale du pavillon femme dans la prison Munzenze, le docteur Angerose Valinandi, n’a pas caché sa joie : «Nous avons ici plusieurs cas d’infections uro-génitales chez les femmes et les infections respiratoires chez leurs enfants qui sont avec elles en prison. Nous avons aussi des cas de diarrhée ; il y a également un cas d’une femme avec un cancer du sein.  Nous avions un problème des médicaments. Par rapport à cette carence, les consultations étaient déjà assez espacées. Ça, c’est vraiment un soulagement».

Après les consultations, les médecins de cette unité sénégalaise ont donné des médicaments aux femmes et à leurs enfants, tout comme des kits hygiéniques en grand nombre.

La journée s’est terminée par une note de satisfaction partagée à la fois par les femmes détenues, qui ont bénéficié des soins après une attente de plusieurs semaines, mais aussi de l’équipe médicale des casques bleus qui sont repartis avec le sentiment du devoir accompli.