La marche de la Justice en RDC

24 fév 2011

La marche de la Justice en RDC

Lubumbashi, 23 février 2011 – Un séminaire de formation sur le droit pénal international à l'intention de 37 magistrats de l'Auditorat et de la cour militaire du Katanga s'est ouvert ce 23 février à Lubumbashi.

La formation de trois jours est organisée par la Division de l'Etat de Droit de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) avec des formateurs militaires de l'Institut DIILS (Defense Institute of International Legal Studies) du Département de la Défense des Etats Unis.

Le thème retenu, « Commandement militaire, justice militaire et droit international humanitaire », tient compte de l'actualité dans l'Est de la RDC caractérisée par les nombreuses violations des droits de l'Homme et autres exactions commises par des groupes armés et hommes en uniforme.

Cinq grandes questions seront abordées pendant les trois jours de formation, à savoir: l'historique de la responsabilité pénale; la complémentarité entre les principes du droit pénal international et le droit pénal congolais; la réponse du droit pénal international aux atrocités et notamment aux violences sexuelles; la responsabilité des commandants pour les fautes commises par leurs subordonnés et la responsabilité des subordonnés ayant exécuté les ordres illégaux de leurs supérieurs.

La session de Lubumbashi est la suite d'un vaste programme de formation qui ambitionne de couvrir l'ensemble du pays. Ce programme est piloté par la Division de l'Etat de Droit de la MONUSCO sous l'égide du ministère congolais de la Défense et des Anciens combattants, en application de la Résolution 1925 qui appelle à un renforcement des capacités du système judiciaire en vue de la restauration de l'Etat de droit.

La session de ce mercredi a été ouverte par Monsieur Jean-Marie Dikanga Kazadi, ministre provincial de l'Intérieur, en présence de plusieurs autorités civiles et militaires représentant la MONUSCO et la Sixième Région militaire.

Tahirou Diao/ MONUSCO