Kananga, 14 septembre 2012 - La section des Affaires civiles du Bureau de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) de Kananga, province du Kasai Occidental, a conduit une mission d'appui à la réconciliation communautaire du 3 au 12 septembre 2012, suite à un conflit foncier entre les populations de Bungamba, Bakatombi et Bulangu-Kapimbi, dans le territoire de Mweka à 240 km au Nord de Kananga, la capitale provinciale.

Cette mission fait suite à la mobilisation communautaire entreprise par des experts locaux formés en 2010 par la MONUSCO avec l'appui technique de l'ONG Search for Common Ground. A l'issue d'une formation, les participants de Mweka avaient identifié ce conflit autour de la gestion de la forêt de Mwangala comme une étude de cas. Ce conflit latent, qui opposait depuis des années la communauté de Bungamba à celle de Bakatombi et son allié Bulangu-Kapimbi, avait resurgi en 2010 causant la mort de plusieurs personnes, et d'importants dégâts matériels. La conséquence fut la déchirure du tissu social entre ces trois communautés.

Par ailleurs, une séance de formation en gestion et résolution des conflits a été organisée au profit 40 leaders de communautés parmi lesquels des chefs de groupements, et plusieurs hauts notables, y compris des femmes. Au terme de cet atelier de cinq jours, les participants ont signé un « Acte d'Engagement» et l'organisation d'un match de football entre les jeunes des trois villages concernés pour le rétablissement définitif d'une paix sociale.

A cette occasion, un comité local de conciliation composé de 10 membres a été mis en place afin de poursuivre les activités de sensibilisation auprès des habitants. Au cours de cette cérémonie, le chef de la localité de Bungamba avait remis deux chèvres, à titre symbolique, à chacun des chefs de Bakatombi et Lubunga-Mbolela pour réparation de dommages commis.

Pour les habitants de ces communautés, cette initiative de la MONUSCO est un effort supplémentaire important dans le rétablissement de la paix dans ce territoire.

Lansana Dabo/ MONUSCO