Photo MONUSCO/Myriam Asmani

Kinshasa, 19 novembre 2011 - Un comité de médiation chargé de résoudre les conflits liés au processus électoral en République Démocratique du Congo (RDC) a été installé ce vendredi 18 novembre 2011, sous la présidence conjointe de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO).

La Cérémonie a eu lieu au siège de la CENI, en présence des Ambassadeurs des pays membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, des représentants de l'Union Européenne et de l'Union Africaine.

Composé de 7 personnalités congolaises, le Comité National de médiation du processus électoral (CNMPE) a un mandat de médiation et de conseil auprès des parties prenantes au processus électoral. Il est fondé sur les notions de dialogue permanent, de règlement des incidents, de résolution de crises éventuelles, de manière à avoir des élections apaisées.

Les 7 membres du CNMPE sont nommément : Cheikh Abdalah Mangala ; Mme Aradjabu Famili Renée Immaculée ; Professeur Balanda Mikuin Leliel Gérard ; Père Ekwa bis Isal Martin ; Mme Kani a Nyangi Véronique ; Mme Muyabo Kalenda, Angélique ; l'Evêque Yemba Kekumba.

Evoquant l'esprit qui a inspiré la mise en place de ce Comité, le Président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda a rappelé que pendant le cycle électoral de 2006, deux structures avaient vu le jour pour accompagner le processus électoral. Il s'agissait d'une part du Comité International d'Accompagnement de la Transition (CIAT) présidé par le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et du Comité des Sages, dirigé par Monsieur Joachim Chissano, ancien Président du Mozambique.

Cependant, ''contrairement au CIAT et au Comité des sages, le présent comité de médiation est essentiellement composé des personnalités congolaises, hommes et femmes intègres et de grande notoriété'', a-t-il expliqué.

Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Roger Meece, a salué la mise en place de ce Comité qui, a-t-il dit, est un autre outil dont la CENI se dote en complément du Forum des partis politiques pour instaurer un climat de dialogue entre les acteurs politiques impliqués dans le processus électoral. Il a remercié les membres du Comité qui ont accepté d'assumer cette lourde charge, car ''la tâche qui leur est assignée est difficile, complexe et va nécessiter de la patience, de la détermination, beaucoup d'engagement personnel'', a-t-il souligné.

Les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques présents à la cérémonie ont saisi cette occasion pour, entre autres, réitérer leur soutien à la CENI. Ils ont également fait part de leur préoccupation face aux risques de dérapages ou d'incidents violents dans l'organisation du processus électoral.