La Monusco engagée dans la protection de l’environnement

Un des sites de la MONUSCO à Kinshasa. Photo MONUSCO/Jean Tobie OKALA

22 mar 2019

La Monusco engagée dans la protection de l’environnement

Ascain ZIGBIA-TAYORO

On connaissait la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo, Monusco, dans le cadre de la protection des populations civiles. Mais il est un autre de ses aspects peu connus, celui en faveur de la protection de l’environnement. Découverte.

La Monusco dispose d’une Unité spécialisée qui gère au quotidien toutes les questions relatives aux matières organiques susceptibles de polluer l’air et d’impacter la santé publique.  A travers cette Unité, la Mission préserve la santé de tous les agents aussi bien congolais qu’internationaux qui travaillent dans ses différents sites à travers la RDC.

Selon Tom Sengalama, chef de la Section Environnement de la Monusco, la politique de la Mission onusienne en matière de protection de l’environnement repose sur cinq piliers dont les trois principaux sont l’énergie (électricité), l’eau et les déchets.

Au niveau de l’Unité Environnement, il est connu qu’à Kinshasa, 70 % de l’énergie électrique utilisée par la Monusco provient de la Société Nationale d’électricité, SNEL. Les 30 % restants sont produits par des générateurs dont on connait les conséquences en termes d’émissions de dioxyde de carbone.

« Mais des dispositions techniques sont mises en place pour le maintien en bon état desdits groupes électrogènes afin que leur usage n’impacte pas sur l’environnement de travail et surtout ne nuise pas à la santé des populations installées aux alentours des sites de la Mission en RDC », affirme Tom Sengalama, le Chef de l’Unité Environnement.

En d’autres termes, les techniciens en charge de la gestion des générateurs nettoient chaque jour les résidus des lubrifiants nocifs qui trainent aux alentours des machines.

En ce qui concerne l’eau, l’Unité Environnement de la Monusco met par jour à la disposition de chaque agent (national et international) une bouteille de 1,5 litre d’eau potable traitée dans les différents sites de la Mission ; 80 litres d’eau purifiée sont mis à la disposition de chaque casque bleu au niveau des contingents pour les besoins courants (lavage, lessive, etc.). Ce qui permet au personnel onusien d’éviter les maladies récurrentes d’origine hydrique et cutanée.

La Monusco fait également face aux déchets (biodégradables et non biodégradables) et immondices. A Kinshasa, 530 mètres cubes de déchets sont chaque mois évacués par des services privés sous-traitants ayant signé des contrats avec la Mission onusienne.

A titre de comparaison, Goma par exemple en évacue 3850 mètres cube par mois, Kalemie 971 mètres cube. Ces déchets et immondices sont ensuite évacués vers une usine à Kinshasa, d’autres vers le Rwanda et l’Ouganda pour y être recyclés.

« D’autres déchets après avoir être incinérés, sont transformés en engrais pour aider les agriculteurs congolais à fertiliser leurs champs », précise Tom Sengalama.

L’engagement de la Monusco à préserver un environnement sain en RDC est perceptible dans tous ses sites. Cet engagement permet de minimiser les impacts négatifs de toutes matières organiques pouvant affecter la santé des agents.