La MONUSCO et les autorités territoriales congolaises d’Uvira renforcent leur cadre d’échange d’informations en matière de sécurité.

La MONUSCO et les autorités territoriales congolaises d’Uvira renforcent leur cadre d’échange d’informations en matière de sécurité.
9 sep 2016

La MONUSCO et les autorités territoriales congolaises d’Uvira renforcent leur cadre d’échange d’informations en matière de sécurité.

Uvira, le 09 septembre 2016.- Au cours d’une réunion du conseil territorial de sécurité restreinte convoquée par la MONUSCO sur la demande de l’administrateur du territoire d’Uvira, les autorités territoriales congolaises et  la MONUSCO ont  scellé mercredi 07 septembre 2016 un  cadre d’échanges d’informations . Au menu du jour : la sensible question de la cargaison d’armes et munitions des contingents pakistanais de la MONUSCO interceptés vendredi 02 septembre à Kamanyola, dans la frontière entre la RDC et le Rwanda. Le chef du sous bureau ad intérim de la MONUSCO Uvira, Armand Forster, a fourni toutes les explications autour de ce dossier qui a fait couler ancre et salive, dans la ville, notamment par des rumeurs entretenues aussi bien par des medias locaux que par les acteurs de la société civile.

« Ces armes et munitions de nos Casques bleus pakistanais ont pour point de transit la Ville kenyane de MOMBASSA. De là, elles transitent par l'aéroport de KIGALI au Rwanda d'où elles sont acheminées vers Uvira, Sange, Kamanyola... par la Route. C'est ce qui s'est passé il y a quelques jours.
Ces armes et munitions sont transportées par des sous-traitants privés : c'est le cas des deux camions qui ont été bloqués à la frontière RWANDA-RDC la nuit du 02 septembre, juste pour un problème de coordination et de communication. Le sous-traitant avait toutes les autorisations nécessaires, les autorités congolaises et rwandaises étaient au courant, comme toujours, de ce convoi. La MONUSCO ne fait pas de trafic d'armes ni de quoi que ce soit. Les armes et munitions (transportées par 2 camions) sont destinées au contingent pakistanais (PakBatt) de la MONUSCO ; elles viennent du Pakistan, et comme certains d'entre vous le savent, il s'agit d'une opération de routine, qui se répète plusieurs fois par an, au vu et au su de toutes les autorités. », a souligné
le chef du sous bureau ad intérim de la MONUSCO Uvira.

Les membres du conseil territorial de sécurité convaincus de ces explications ont déploré le déficit de communication entretenu par les deux côtés, le gouvernement congolais et la MONUSCO. Les représentants des deux parties à Uvira ont pris la mesure de s’informer au préalable auprès de leur hiérarchie respective pour des cas qui suivront. La MONUSCO en a profité pour parler du projet conjoint entre UNPOL MONUSCO et la Police Nationale Congolaise (PNC) portant sur le soutien logistique et technique de UNPOL à la police congolaise. La cheffe de UNPOL MONUSCO Uvira a donné des explications sur l’historique du projet, qui a commencé à Beni, au Nord kivu, avant de s’étendre à Uvira, au sud kivu. Trois conteneurs devant servir de poste de la police sont installés à Mulongwe, Kasenga et Kavimvira, dans la ville d’Uvira. L'objectif est de  servir de cadre de dissuasion contre la recrudescence de la criminalité dans la ville et ses environs. La cheffe secteur UNPOL MONUSCO/Uvira, DOAMBA Clémence, révèle aux autorités locales que deux numéros verts seront remis à la PNC/Uvira et seront publiés à la Radio Okapi et aux radios locales pour permettre à la population civile d’alerter la police en cas de danger. L’administrateur du territoire d’Uvira, Samuel Lunganga Lenga, a loué cet appui qui vient s’ajouter à d’autres que la MONUSCO apporte dans le cadre sécuritaire pour la protection des civils en territoire d’Uvira.

Fiston NGOMA MAYABALA

Photos : Franck DOSSOU/UNPOL.