Kisangani, 24 janvier 2013 - Le territoire de Banalia, à 128 km au Nord de Kisangani, sera bientôt doté d'un bureau territorial de police spéciale pour la protection de l'enfance et la lutte contre les violences sexuelles. Les travaux de construction débutés le 6 novembre 2012 évoluent normalement, selon les responsables de ce projet.

Plus de 70% des travaux ont été réalisés à ce jour, et la livraison de cette œuvre est annoncée pour mars prochain. Une mission conjointe composée de responsables de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO), de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de la police nationale, s'est rendue samedi dernier sur le site pour constater l'état d'avancement des travaux.

Le projet d'un coût de 60 mille dollars américains est réalisé à travers le programme de réforme du secteur de la sécurité sur les violences sexuelles basées sur le genre de la MONUSCO et exécuté par l'OIM.

Ce bâtiment compte sept bureaux, une salle de réunion, deux salles de transit pour les mineurs, deux cachots pour hommes et femmes, deux toilettes, un corps de garde et deux vérandas. Erika De Bona, chef du sous-bureau de l'OIM basé à Bunia, s'est dit satisfaite de l'évolution des travaux de construction. Selon elle, ce bureau s'occupera également des cas de violence sexuelle ainsi que de la sensibilisation et la formation des officiers de police judiciaires, permettant ainsi à la population de se référer à la police et aux spécialistes de lutte contre les violences sexuelles.

Pour Erika De Bona, le territoire de Banalia entre dans les premières priorités de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genere, car la culture de dénonciation des cas de violence à la police dans cette région minière de la province Orientale est quasiment inexistante. D'où la nécessité de mettre en place une police efficace, a-t-elle affirmé.

Selon Abdoulaye Balde, coordonateur du programme de réforme du secteur de la sécurité sur les violences sexuelles basées sur le genre de la MONUSCO, ce projet s'inscrit dans la stratégie globale de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre.

André Kitenge/ Radio Okapi/ MONUSCO