La MONUSCO exhorte les femmes congolaises à se mobiliser pour participer aux élections

Photo de famille à l'issue de la journée de réflexion sur le leadership des femmes, avec la participation de la RSSG de l’ONU en RDC et Cheffe de la MONUSCO, Leila Zerrougui. Photo MONUSCO/John BOMPENGO

29 mar 2018

La MONUSCO exhorte les femmes congolaises à se mobiliser pour participer aux élections

Joseph TSHIMANGA

Kinshasa, le 28 mars 2018 – La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Leila Zerrougui, a plaidé mercredi à Kinshasa pour une forte participation des femmes aux prochaines élections et pour leur mobilisation totale dans la gestion des conflits.  

«La participation des femmes congolaises au processus électoral est essentiel», a-t-elle déclaré, au cours d’une journée de réflexion sur le leadership des femmes aux questions de paix, sécurité et élections.

Madame Zerrougui s’est adressée à plus de 150 femmes qui prenaient part à cette journée de sensibilisation, organisée en la salle la ‘’Perle de Sainte Anne’’ à la commune de la Gombe,  par la MONUSCO en collaboration avec le Ministère du Genre, Enfant et Famille,  ONU Femmes et  des plateformes des associations pour la défense  des  droits des femmes.

«En cette année électorale, les femmes congolaises ont un rôle important à jouer.  Il suffit seulement de leur donner un espace politique. Les Nations Unies travaillent pour que les femmes puissent bénéficier de cet espace politique. Nous n’avons pas le droit de décevoir les femmes congolaises», a souligné la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC.

Mme Zerrougui a encouragé les femmes à travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs, à savoir : une forte participation des femmes au processus électoral et une grande mobilisation dans la gestion des conflits. « Je souhaite enfin que cette initiative fasse son chemin pour transmettre les messages de paix dans vos familles, vos plateformes respectives, vos associations et dans les partis politiques » a-t-elle ajouté, renouvelant sa disponibilité à être à l’écoute des problèmes des femmes en général et des jeunes filles en particulier.

Pour la Ministre du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safu, qui est apparue satisfaite dans son discours, l’atelier pour les femmes  avait trois grands objectifs à atteindre :

  1. Rendre audible la voix de la femme congolaise,
  2. revaloriser les activités de contribution visant à lutter pour les droits des femmes et,
  3. les outiller pour qu’elles participent efficacement au processus électoral en cours.

«Dans le contexte de la décrispation pendant cette année électorale, je sollicite la participation de toutes les femmes à la promotion de la paix.», a-t-elle souligné.

Le rôle de la femme dans les questions de paix, médiation et résolution pacifique des conflits ; la problématique d’intégration du Genre dans les politiques,  ‘’Femmes et processus électoral’’ ont été largement évoqués.  Dans son intervention, Eve Bazaiba, sénatrice et femme politique a fustigé la mauvaise gouvernance de l’Etat, conséquence, pour elle, de la faible ou non- intégration de la femme dans les grandes institutions politiques du pays.

L’absence des femmes dans ces instances et organes de décisions fait que les questions d’intérêt national telles que le genre, l’éducation, la santé, l’enseignement, et bien d’autres domaines ne sont pas prises en compte.  «Cessez de pleurer, cherchez à vous mettre en ordre utile pour participer aux élections et les gagner», a-t-elle exhorté.

Les femmes  ont été encouragées à valoriser les résultats et recommandations de leurs réflexions afin de les traduire en actions concrètes à entreprendre pour que les décideurs politiques et les planificateurs soient mieux informés de leurs problèmes.