La MONUSCO forme des femmes vulnérables en droits humains

Formation des femmes vulnérables à leurs droits à Kalemie. Photo MONUSCO/Marcelline

14 mar 2018

La MONUSCO forme des femmes vulnérables en droits humains

Marcelline Comlan

Kalemie, le 12 mars 2018 – Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH)/Kalemie a organisé les 09 et 10 mars 2018, deux ateliers de sensibilisation au profit des personnes en situation de vulnérabilité, sur les droits politiques et libertés publiques en période électorale.

Il s’agit de plusieurs catégories de personnes vulnérables, dont les personnes vivant avec handicap, les personnes vivant avec albinisme, les professionnelles du sexe, les sourds-muets, les étudiantes de certaines institutions supérieures spécialisées et les femmes vendeuses aux marchés.

Le premier atelier a réuni 50 participants, dont 49 femmes, autour de cinq modules :

  1. l’introduction générale aux droits de l’homme ;

  2. les droits politiques de la femme ;

  3. la notion de libertés publiques ;

  4. l’élection et ;

  5. les droits de la personne arrêtée.

Les intervenants ont été, tour à tour, les membres du BCNUDH de Kalemie, de la CENI et de la Section Appuis à la Justice de la MONUSCO.

Le deuxième atelier, qui a concerné essentiellement les personnes vivant avec handicap et albinisme, a connu la participation de 48 personnes, dont 23 femmes. Une documentation appropriée a été remise à chacun des participants qui ont, entre autres, recommandé la multiplication des séances de sensibilisation et formation à leur intention avec promesse de faire restitution à leurs paires.

Salimata Traoré du BCNUDH explique ainsi le choix spécifique de ce groupe de femmes : «Nous avons ciblé les femmes. On a détaché ces femmes des autres catégories de vulnérables pour les encourager à être là où se prennent les grandes décisions».

«Ces personnes sont pour nous, les femmes, les jeunes, les personnes vivant avec handicap, les personnes atteintes de l’albinisme, les minorités ethniques, parce que nous avons constaté que, pendant les processus électoraux, que ce soit ici ou à travers le monde, cette catégorie de la population participe très peu au processus électoral», a-t-elle ajouté.

Elle a souligné, entre autres, que pour qu’un processus électoral soit inclusif, il est essentiel que les femmes soient d’abord sensibilisées, car souvent, elles ne connaissent pas leurs droits.

«Même si elles les connaissent, il y a aussi des obstacles qui font qu’elles n’arrivent pas à accéder aux droits comme c’est prescrit dans les textes au niveau international et national», a également déclaré Salimata Traoré, tout en reliant cette sensibilisation à la célébration de la Journée internationale des droits des femmes.

C’est la première fois que les femmes vulnérables de Kalemie bénéficient d’une telle sensibilisation. Elles ont émis le vœu d’être associées à d’autres formations du genre.