La MONUSCO sensibilise la population sur la transformation des conflits en cohabitation pacifique

La MONUSCO sensibilise la population sur la transformation des conflits en cohabitation pacifique
5 juin 2017

La MONUSCO sensibilise la population sur la transformation des conflits en cohabitation pacifique

Oicha, le mercredi 31 mai 2017 – La Police de la MONUSCO (UNPOL) a organisé une activité de sensibilisation sur la transformation des conflits en cohabitation pacifique mercredi 31 mai à Oicha et ses environs, dans le territoire de Beni.

Soixante-onze (71) participants issus d’organisations diverses (acteurs des différentes associations et organisations des jeunes de la localité d’Oicha, autorités administratives territoriales, associations non étatiques, société civile et chefs coutumiers) ont pris part à cette activité.

Dès l’ouverture de l’atelier, le président du conseil territorial de la jeunesse d’Oicha a insisté sur l’importance du thème du jour tout en remerciant UNPOL pour l’appui logistique qui a permis l’organisation de cet atelier.

Il a notamment relevé l’impact négatif de l’insécurité que traverse la localité d’Oicha, notamment la naissance de conflits entre les différentes couches sociales, invitant enfin les participants à identifier les menaces sécuritaires potentielles afin d’élaborer un plan de gestion des risques et de remplir leur devoir en informant les autorités compétentes de tout mouvement suspect.

De son côté, le représentant des affaires civiles du bureau de la Monusco à Béni a entretenu les participants sur le système d’alerte précoce. A ce sujet, il a invité l’auditoire à alerter les forces de défense et sécurité congolaise et les instances de la Monusco de tout ce qui pourrait ressembler à une menace contre les populations civiles.

Quant au chef secteur UNPOL, Sambou Crépin Arsène, il a évoqué le rôle de la Police de la MONUSCO dans le cadre de la résolution 2348, notamment en ses volets de la protection des civils, de la stabilisation et de la restauration de l’autorité de l’Etat.

Il a informé les participants des divers appuis qu’UNPOL fournit à la Police nationale congolaise (PNC), notamment des patrouille conjointes, formation, réalisation des certains projets, dotation de moyens roulants, fournitures de bureau etc.
En outre, le chef secteur UNPOL a insisté sur la nécessité d’une collaboration de la population avec les différentes forces de sécurité pour venir à bout de l’insécurité.

Sambou Crépin Arsène a aussi invité la population à ne se servir des numéros verts de la Solio (Stratégie Opérationnelle de Lutte contre l'Insécurité chargée de lutter contre la criminalité à Oicha) qu’uniquement en cas de commission d’un acte délictuel, mais également pour alerter sur toute affaire susceptible de troubler l’ordre et la tranquillité des populations.

Il a fini son propos en invitant la population à mieux s’impliquer dans la lutte contre l’insécurité en fournissant aux Forces de défense et de sécurité (FDS) congolaises des renseignements pour leur permettre d’anticiper sur les atteintes sécuritaires.

Au cours des échanges, les participants ont relevé le fait que certains agents de la PNC demandent souvent  une prise en charge des frais de carburant (5 dollars au minimum) lors des interventions.

Le commandant de la PNC d’Oicha et le chef secteur UNPOL ont invité la population à dénoncer de telles attitudes aux autorités de la police afin de prendre des sanctions contre ces agents cupides. Pour le chef secteur UNPOL, l’arrêt de tels agissements permettrait d’asseoir un climat de confiance entre la population et leur police.

A l’issue des débats, les participants ont été repartis en groupe de comité de sécurité pour représenter leur quartier respectif. Chaque groupe devait travailler sur un thème portant sur la lutte contre l’insécurité et la transformation des conflits en une cohabitation pacifique.

Plusieurs recommandations ont été retenues à l’issue des travaux, dont le besoin de :

  • Etablir des rencontres entre groupes sociaux en cas de différends ;
  • Sensibiliser les habitants de quartier respectif sur les numéros verts et le souci d’alerter ;
  •  Mieux collaborer avec les FDS dans la lutte contre l’insécurité.

Sambou Arsène Crépin
Gazzah Sofiane