La MONUSCO soutient des audiences foraines à Tshimbulu

La MONUSCO soutient des audiences foraines à Tshimbulu. Photo MONUSCO/JSS

18 juil 2019

La MONUSCO soutient des audiences foraines à Tshimbulu

Laurent Sam OUSSOU

Kananga, le 16 juillet 2019 - Le Tribunal militaire garnison de Kananga a condamné mardi six militaires et un chef milicien. C’était au cours d’une chambre foraine à Tshimbulu, en Territoire de Dibaya. Cette audience a bénéficié de l’appui technique, logistique et financier de la Section d’Appui à la Justice de la Monusco dans le cadre du soutien aux autorités judiciaires militaires congolaises pour une lutte plus effective contre l’impunité.

Du 8 au 13 juillet, 6 dossiers relatifs au conflit Kamuina Nsapu étaient inscrits au rôle dans le cadre de cette audience sur la place publique de Tshimbulu.

Douze prévenus étaient poursuivis pour des faits relatifs à différentes accusations, dont des cas de viol, extorsion, association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel, terrorisme et crime de guerre par meurtre...

Cette juridiction militaire a rendu cinq arrêts sur les six dossiers. Parmi ceux-ci, la peine de mort pour un militaire et un chef milicien pour exécution extra-judiciaires. Deux soldats de l’armée congolaise écopent de la condamnation à la perpétuité.

Trois autres militaires sont condamnés de 10 à 20 ans d’emprisonnement pour viol avec violence. Par ailleurs, deux policiers congolais poursuivis pour mouvement insurrectionnel, terrorisme et crime de guerre par meurtre, ont été acquittés pour insuffisance de preuves.

Ce verdict a été salué par le collectif d’avocats de la partie civile. L’un d’eux, Félicien Matamashi, indique que ce verdict soulage les victimes et constitue un signe fort dans la lutte contre l’impunité dans la région.

Quand une victime voit celui qui l’a agressée être condamné, elle est tant soit peu soulagée...

« Nous nous réjouissons parce que quand une victime voit celui qui l’a agressée être condamné, elle est tant soit peu soulagée, satisfaite et maintenant ce qui reste, c’est l’exécution de ces décisions-là. Nous saluons beaucoup la justice militaire. Nous pensons que c’est un début, on doit aussi diligenter toutes les autres causes qui sont en cours pour poursuivre les auteurs. » a-t-il ajouté.