La prison centrale de Kananga est en état de décrépitude très avancé

La prison centrale de Kananga est en état de décrépitude très avancé
6 juil 2017

La prison centrale de Kananga est en état de décrépitude très avancé

Une équipe de la Monusco s’est rendue, ce 05 juillet 2017, à la prison civile de Kananga pour évaluer les besoins. Cet établissement pénitentiaire construit en 1951 et  prévu pour accueillir environ 300 personnes  est en état de délabrement très avancé avec un surpeuplement de près de 824 individus comprenant des hommes, des femmes et des enfants.

Dans cet établissement où vivent 513 détenus préventifs, 180 condamnés, 15 enfants en conflit avec la loi et 16 enfants accompagnant leur mère. L’atelier de menuiserie réhabilité par la Monusco, l’atelier de couture et le bureau du surveillant en Chef ont été transformés en dortoirs. Il en est de même pour le garage qui est devenu une salle de parloir, pour éviter, selon le directeur des lieux, l’étouffement, les maladies etc. Aussi, selon le Directeur de la Prison, le portail de l’entrée ne respecte pas les normes en matière de sécurité.

Les détenus sont régulièrement nourris par les autorités provinciales congolaises. Ils reçoivent aussi le soutien de la Monusco et des ONG partenaires pour l’approvisionnement hebdomadaire en eau potable, semences maraichères, et matériel aratoire.

La Monusco et d'autres partenaires apportent aussi des soutiens en renforcement de capacité et en conseil au personnel de la prison sécurisée par un effectif important de de la Police nationale congolaise (PNC) et des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Le directeur de la prison centrale de Kananga se dit très flatté de la visite de la Monusco et espère que les efforts de l’ONU conjugués avec ceux d’autres partenaires contribueront à la réhabilitation de l’établissement et à offrir des opportunités futures de réinsertion dans la vie civile à toutes ces personnes incarcérés.

Il plaide aussi pour la séparation des enfants dans un autre établissement en dehors de celui ou sont internés les adultes et le renforcement de l’effectif du personnel pénitentiaire de cet établissement.

Biliaminou Alao