La protection et le droit des enfants au cœur d’un atelier d’échange avec les FARDC de l’opération SOKOLA 1

La protection et le droit des enfants au cœur d’un atelier d’échange avec les FARDC de l’opération SOKOLA 1
24 avr 2017

La protection et le droit des enfants au cœur d’un atelier d’échange avec les FARDC de l’opération SOKOLA 1

Beni, 12 avril 2017 - Près de 100 officiers FARDC de l’opération SOKOLA 1 Sud et Nord, dont 10 femmes, ont pu renforcer leurs capacités sur la protection et le droit de l’enfant dans les zones de conflits grâce à un atelier organisé et facilité par la Section Protection de l’Enfant de la MONUSCO.

La Section Protection de l’Enfant de la MONUSCO a présenté le plan d’action pour lutter contre le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que les autres violations graves des droits de l’enfant par les forces armées et les services de sécurité de la RDC, qui fut signé en 2012 entre le Gouvernement de la République démocratique du Congo et les Nations Unies.

L’objectif de ce plan est clair : mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants par les forces armées et services de sécurité congolais et assurer la séparation et la protection des enfants sortis des groupes armés. A ce sujet, aucun enfant n’a été identifié dans les rangs des FARDC de l’opération SOKOLA 1 Sud et Nord depuis le début de l’année 2017, ce dont se félicitent la Section Protection de l’Enfant de MONUSCO et le Général Kasereka, Commandant FARDC de la 3e zone de défense.

L’auditeur militaire FARDC a ensuite exposé les violations récurrentes aux droits de l’enfant dans un contexte de conflit armé et leur répression, tant au niveau de la justice nationale qu’internationale. cet Son exposé, basé sur des exemples concrets issus de son expérience en tant qu’auditeur militaire, a permis d’engager un débat sans tabou avec la centaine d’officiers FARDC présents.

« Comment devons-nous agir lorsque nous capturons un enfant associé avec un groupe armé et peut-être impliqué dans la mort de l’un des nôtres ? », a ainsi demandé un officier. « Perdre un frère d’arme ça fait mal, très mal. Mais la loi est claire, cet enfant est une victime du conflit, une victime du recrutement par les groupes armés. On n’arrête pas les victimes, on les protège. Cet enfant doit être protégé. C’est la volonté de la loi du gouvernement de la République démocratique du Congo, édictée par son organe législatif. Nous devons exécuter la loi dans son intégralité », a répondu l’auditeur militaire des FARDC.

Pour Mack Hazukay, porte-parole des FARDC de l’opération SOKOLA 1 Sud et Nord, cet atelier a été capital. Il a contribué à renforcer la compréhension des principes de protection et des droits de l’enfant dans un contexte de conflit armé.

Anne HERRMANN