Lancement de la deuxième phase du projet de stabilisation de Mambasa

Lancement de la deuxième phase du projet de stabilisation de Mambasa
20 avr 2017

Lancement de la deuxième phase du projet de stabilisation de Mambasa

Mambasa, 19 Avril 2017 - L’unité d’appui à la stabilisation de la MONUSCO, accompagnée du plan STAREC (Stabilisation et reconstruction des zones post conflit) et de leurs partenaires étatiques et non étatiques, ont organisé le 19 Avril 2017, au bureau de l’Administration du territoire de Mambasa, le lancement par le Vice-Gouverneur de la province de l’Ituri de la deuxième phase dite de transition du projet de stabilisation de ce territoire.

Le projet dénommé  «Amani Njia na Maeneleo» (la  Paix est la voie du développement) dans cette deuxième phase, qui va durer un an et sera financé à hauteur de 1,580 millions de dollars américains, vise entre autres à consolider des acquis de la première phase; Compléter les actions pertinentes non prise en compte dans la première phase, notamment le  renforcement de capacité des Entités territoriales décentralisées (ETDs), l’encadrement de la jeunesse en vue d’accroitre leur engagement dans le processus de consolidation de la zone et l’approfondissement des analyses sur les questions de l’exploitation illégale des ressources naturelles et la problématique des groupes armés; et enfin le développement d’une stratégie efficace de mobilisation des ressources suffisantes pour la troisième phase.

Comme l’a dépeint le Vice-Gouverneur, Pacifique Keta dans son mot de circonstance, «il existe encore de nombreux problèmes de divers ordres dans le territoire de Mambasa». A part les poches de résistance animées par les groupes Mai Mai Simba ; il relève également le disfonctionnement de l’appareil judiciaire faute d’infrastructures.

C’est pourquoi l’Administrateur du Territoire de Mambasa, Alfred Bongwalanga, se dit «très satisfait parce que, dans la lecture du projet, nous avons eu à saluer l’appui des comités locaux de sécurité élargie. Ce qui prend en ligne de compte le contenu du décret qui a été signé par le 1er ministre sur le sujet.»

Selon le responsable de STAREC en Ituri, Jean Marc Mazio, «ce qui est important dans cette phase du projet, c’est qu’il tire des leçons de sa 1ere phase et s’aligne de plus en plus derrière des intérêts supérieurs de la communauté». A ce propos, la société civile de Mambasa qui, depuis longtemps, a demandé son implication dans ce projet se veut attentiste.

Son vice coordinateur, Mangala Martin, salue le pragmatisme du chef du Bureau de la MONUSCO, Karna Soro, sur l’exécution du projet : «Nous devons travailler ensemble surtout dans l’exécution. Etre vigilant pour voir si réellement il y a un impact sur le terrain et si cela correspond à nos attentes. Nous attendons en effet que ce projet arrive à résoudre les problèmes de la communauté au niveau de la base. Nous allons ainsi monter des stratégies de contrôle et de suivi en collaboration avec le ministre provincial du plan pour voir ce qui sera fait sur le terrain», a-t-il affirmé.

Karna Soro a invité les partenaires d’exécution du projet à être concret. «Il s’agira à la fin de ce projet de pouvoir voir un changement. De pouvoir toucher le changement , a-t-il precisé.

Ce même appel a été fait par des élus de Mambasa, dont Guilene Obeya qui estime que «comme cette fois-ci, il s’agit d’un projet supplémentaire qui va corriger les erreurs, qu’il soit réaliste et concret. »

Laurent Sam OUSSOU