Cette structure technique est l'une des recommandations des concertations régulières entre la Mission des Nations Unies au Congo (Monusco) et l'Administration du Territoire ; elle a pour but de proposer des stratégies de lutte conjointes contre l'insécurité en vue d'une meilleure protection des civils.

Uvira, le 13 août 2015 – Une vingtaine de représentants de la Monusco-Uvira (Police civile et contingent pakistanais) et des différents Services de sécurité congolais (Fardc, Police nationale, Direction générale des Migrations et Agence Nationale des Renseignements) se sont retrouvés ce jeudi au Quartier général de la Monusco-Uvira au Sud-Kivu.

Le but était de réactiver le Comité de Coordination des Opérations (CCO) du Territoire d'Uvira. Une mesure qui figurait parmi les recommandations formulées lors de la rencontre du 19 avril 2015 entre la Monusco et le Conseil Territorial de Sécurité. Le CCO se veut une structure technique, à la différence des rencontres plutôt « politiques » entre la Monusco et le Conseil Territorial de Sécurité.

Dès le début de la rencontre, Ould Mohamed El Hacen, Chef du Sous-bureau de la Monusco-Uvira, a précisé le rôle du CCO en ces termes: « c'est une structure où tous les services concernés par la sécurité se retrouvent ensemble pour réfléchir sur ce qui nous unit : la protection des civils ». Aussi, les participants ont-ils mis à profit cette première rencontre pour passer en revue les différents points susceptibles de renforcer la sécurité à travers le Territoire d'Uvira voisin du Burundi où la situation demeure préoccupante.

Parmi les points abordés :

• La question des effectifs de la Police nationale congolaise ;
• Les moyens logistiques de la partie congolaise (mobilité, communication, etc.) ;
• L'organisation des patrouilles mixtes Monusco-PNC-FARDC et leur programmation ;
• Les termes de collaboration entre les troupes onusiennes et leurs homologues congolaises ;
• La question des infiltrations en territoire congolais par des hommes armés non identifiés venant du Burundi ou d'autres pays voisins ;
• La définition des axes névralgiques où vont s'effectuer ces patrouilles, etc.

Au final, les participants ont pris les dispositions ci-après :

• Intensification des patrouilles conjointes FARDC-PNC-Monusco dans la Cité d'Uvira ainsi que dans le reste du Territoire éponyme ;
• Renforcement des positions militaires le long de la Rivière Ruzizi en vue de prévenir d'éventuelles infiltrations qui pourraient venir du Burundi ;
• Renforcement des check-points aux extrémités des grandes agglomérations ;
• Intensification des fouilles de sécurité au niveau des frontières entre la RDC, le Burundi et le Rwanda.

Les opérations vont démarrer la semaine prochaine. Quant aux participants, ils ont convenu de se voir désormais chaque semaine.

Jean-Tobie Okala /MONUSCO