Kananga, 13 août 2013 - Une délégation mixte composée de membres des Nations Unies et du Gouvernement provincial du Kasaï Occidental s'est rendue, le 12 août dernier, à Dekese, dans le nord de la province, pour y étudier les moyens de pallier l'état de relatif enclavement où se trouve aujourd'hui ce territoire au potentiel agricole important, au sortir de conflits de diverses natures.

Le dernier conflit en date est survenu en juin dernier lorsque les communautés du sud et du nord de cette contrée se sont empoignées au sujet de l'emplacement controversé du centre d'examens d'Etat pour finalistes de l'école secondaire.

Dans l'immédiat, il s'agissait donc pour la délégation, dont faisaient partie, entre autres, le coordonateur provincial du Bureau conjoint des Nations Unies, le chef de l'Information publique de la MONUSCO, le Gouverneur de province, l'inspecteur provincial de la Police nationale congolaise et le ministre provincial de l'Agriculture, d'y ramener la paix et répondre aux besoins humanitaires.

D'une population d'environ 185000 âmes, Dekese est situé à 470 km de la capitale provinciale Kananga, sur le versant sud de la forêt équatoriale. Ce qui explique que ce territoire dispose de conditions agro-climatiques très favorables à plusieurs cultures.

Cependant, les années de conflit en RD Congo n'ont pas épargné ce territoire, autrefois un des greniers de la province, puisque elles ont entrainé la destruction des moyens de transport et de communication qui reliaient cette contrée au reste de la province.

D'ailleurs la délégation n'a pu se rendre sur place que grâce à l'appui logistique de la MONUSCO qui a mis un hélicoptère à disposition à cet effet.

Lors de séances de travail tenues avec les autorités politico-administratives locales, avec la participation de Francis Chipalo, Coordonateur provincial par intérim du Bureau Conjoint de l'ONU au Kasai Occidental et d'Alex Kande, Gouverneur de province, il a été envisagé la construction de trois ponts sur les différentes rivières ainsi que l'installation de deux sociétés de télécommunication afin de désenclaver le territoire.

Lansana Dabo/ MONUSCO