Le Représentant spécial Roger Meece au contact des réalités du Nord Kivu

13 aoû 2010

Le Représentant spécial Roger Meece au contact des réalités du Nord Kivu

Goma, 13 août 2010 - Le nouveau Représentant spécial du SG de l'ONU en RDC, Roger Meece, a quitté Goma hier jeudi 12 août en début d'après midi, pour Bukavu, après une visite de près de 72 heures au Nord Kivu. Avant de s'envoler pour la capitale du Sud Kivu, Roger Meece s'était entretenu pendant plus d'une demi-heure avec la presse locale au Quartier général de la MONUSCO. C'était aprés une visite de deux heures aux déplacés de Nyanzale dans le territoire de Rutchuru.

Au cours de ce point de presse qui a cloturé son séjour au Nord Kivu, Roger Meece est revenu sur la signification de son périple à l'Est peu apres sa prise de fonction à la tête de la MONUSCO .

Pour lui, il s'agit d' un voyage de reconnaissance, d'information et d'éducation, dans une region qu'il a déjà connue et visitées il y a quelques années, en tant qu'ambassadeur de son pays en RDC. « Il est important pour moi de mieux connaitre les vrais problèmes de terrain, les défis qui existent actuellement pour m'aider à mieux faire mon travail »
A propos de son déplacement à Nyanzalé à quelques 100 km au Nord est de Goma où il a rendu visite aux deplacés, Roger Meece a indiqué qu'il a voulu se rendre dans ces camps pour constater lui même de visu les vrais problèmes auxquels sont confrontées ces personnes vulnérables. « Les déplacés représentent pour moi une grande préoccupation. Il faut veiller à leurs besoins quotidiens, mais aussi réunir les conditions qui leur permettent de rentrer chez eux et de vivre en paix.. c'est quelque chose que nous ferons en partenariat avec les autorités congolaises et avec les parties impliquées »

A la question de savoir quelle sera sa touche personnelle et son apport en tant que chef de la MONUSCO, dans la résolution des problèmes au Nord Kivu, Roger Meece a indiqué qu'il est vrai que la mission va mettre l'accent sur la stabilisation; et dans ce cadre a-t-il dit, la STAREC est une structure importante pour guider les opérations. Mais a-t-il poursuivi, « la première priorité reste la protection des civils y compris achever la mise en place de toutes les conditions de securité pour les populations ». Pour lui, beaucoup de choses importantes ont été faites par la MONUC, lesquelles ont permis d'arriver aux résultats actuels, mais il va falloir parachever ce qui a été entamé. « Nous avons une base, et une fondation est déjà faite, nous ferons et continuerons le processus en partenariat actif avec les autorités congolaises » a indiqué M. Meece.. Et pour cela, il dit pouvoir compter sur une equipe, celle du Nord Kivu qui est motivée et bien au fait des choses.

Par ailleurs, il a aussi ajouté que la tenue des élections générales et locales dont le calendrier vient d'etre publié par la CEI est une chose importante. « je voudrais vous assurer que nous ferons de notre mieux pour soutenir ces elections. Le gouvernement attend de nous un soutien logistique.. nous allons tout faire avec les autres partenaires, les bailleurs et le gouvernement congolais, pour nous assurer que nous aurons des élections dans des bonnes conditions, notamment des élections justes et transparentes ... Nous sommes en train d'elaborer, de preciser ce que nous ferons en partenariat avec la CEI - je parle de la MONUSCO et du PNUD- pour mobiliser les ressources necessaires. Je crois que nous y parviendrons » a encore precisé Roger Meece.

Rappelons que pendant son séjour dans le Nord Kivu, le Représentant special a rencontré de nombreux acteurs de la vie socio-politique, économique et de developpement oeuvrant dans cette région. Roger Meece a notamment echangé avec les responsables civils et militaires de la MONUSCO, les autorités politiques et militaires du Nord Kivu, les responsables des Agences du Système des Nations unies ainsi que ceux des ONG internationales, sur les defis auxquels est confrontée la province.

Aux responsables de la MONUSCO et du système des Nations unies, Roger Meece a insisté sur la logique de ONE UN et demandé aux uns et autres de travailler en étroite collaboration pour un meilleur impact de l'intervention des Nations unies sur la vie des populations.