Lualaba : La MONUSCO finance la construction d’un cachot au parquet de Kolwezi
KOLWEZI, 31 mars 2016- Dans le cadre de ses projets à impact rapide (QUIPS), la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a financé la construction du cachot du parquet près le tribunal de grande instance de Kolwezi, dans la province du Lualaba. La pose de la première pierre de ce projet a eu lieu le 30 mars à Kolwezi.
Le projet a été initié à la suite de plusieurs visites de monitoring par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme ainsi que des ONG locales de défense des droits de l’homme. Toutes ces visites ont révélé que les conditions de détention dans les maisons carcérales de la province du Lualaba en général et du cachot du parquet de Kolwezi en particulier sont inhumaines. Le lieu est insalubre, les détenus passent nuit à même le sol, les sanitaires sont hors d’usage, les murs sont fissurés avec risque d’évasion des détenus.
Le Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kolwezi, Mavungu- Mavungu, se dit conscient des mauvaises conditions de détentions dans les maisons carcérales de la province du Lualaba. Il a toutefois précisé que la construction des infrastructures est du ressort du ministère ayant en charge cette attribution.
De son côté le gouvernement de la province du Lualaba a félicité la MONUSCO pour son appui dans ce projet. Maitre Bonny Kamwanya, Directeur de cabinet du ministre provincial de l’intérieur et de la justice déclare que la province a déjà posé quelques actes en faveur de la justice et des détenus. C’est notamment l’approvisionnement mensuelle des prisons en ration alimentaire et la dotation des prisonniers en tenues.
Expliquant la motivation qui a conduit la MONUSCO à appuyer ce projet, Ndi Nelson, officier des Droits de l’ Homme à la MONUSCO affirme : "construire un cachot ne signifie pas pour la MONUSCO promouvoir l’arrestation ou la détention des personnes mais plutôt veiller à ce que les personnes arrêtées soient détenues dans les conditions qui respectent leur dignité en tant que personne humaine’". Il a assuré que les lieux de détention ne doivent pas être considérés comme des mouroirs.
Le nouveau cachot comprendra deux locaux pour hommes et femmes, des installations sanitaires internes et externes, un espace pour le corps de garde et un réfectoire. Les dortoirs seront équipés des matelas. Les travaux de construction vont durer trois mois, pour un cout de plus de 34.000 dollars. L’exécution des travaux est supervisée par la Ligue nationale paysanne pour les droits de l’homme, LINAPEDHO.
Texte et photos Denise Maheho