Manono : Le bac Kaziba 3, six mois déjà

10 fév 2015

Manono : Le bac Kaziba 3, six mois déjà

Au Nord Katanga, le bac Kaziba a déjà six mois de service sur le fleuve Lwalaba à Muyumba en territoire de Manono. L’engin assure la traversée sur le fleuve entre Muyumba et Ankoro. La province du Katanga a financé sa construction. Sur place, les habitants parlent d’un engin venu en appui au développement de la zone.

Le bac Kaziba 3 est un engin d’environ dix mètres de long sur quatre de large. Il a la capacité de supporter cinq à dix tonnes de marchandises. Depuis la panne d’un précédent bac, le port de Muyumba n’a plus été opérationnel. L’engin réalise cinq ou six traversées par jour. Les aléas climatiques sont les seuls facteurs de perturbation des activités. Dieudonné Ngongo, est le mécanicien du bac : « Pour les agents de l’Etat, le bac facilite leurs services d’itinérance dans la zone. C’est aussi le cas pour la population. Les opérateurs économiques en provenance de Lubumbashi vers Ankoro passent par ici ; tout comme ceux provenant d’Ankoro pour Manono. C’est un grand apport du gouvernement dans le milieu ».

Pour fonctionner, le bac Kaziba 3 a besoin de carburant. Sur place, le service de péage route n’existe pas. Une organisation locale permet d’assurer son fonctionnement. Un gros véhicule doit remettre trois bidons de mazout et cinq litres d’huiles de moteur C40 ; tandis que les autres véhicules, deux bidons de mazout plus la même quantité d’huiles de moteur.

Les agents affectés au bac vivent eux-mêmes sans transport « Nous habitons Muyumba. De Muyumba à Kaziba, il y a 7 km de marche. Nous sollicitons auprès du gouvernement, les moyens de transport pour couvrir au quotidien cette distance ».

Dans la région de Manono, la MONUSCO y a établi un ilot de stabilité pour la restauration de l’autorité de l’Etat. Les actions qui y sont menées dans le cadre de la stabilisation ont un impact tout à fait perceptible sur le développement socio-économique de la localité, même si l’apport de la Monusco n’est pas direct lié à cet engin. Sa présence à travers les actions des Sections Appui à la Justice et Police, ainsi que le travail du Contingent des Casques bleus béninois, redonne confiance aux populations qui en toute quiétude se livrent à des activités agricoles et commerciales. Le bac Kabiza 3 constitue pour ces populations, un des meilleurs moyens d’écouler leurs produits vers les localités environnantes.

François-Xavier Mybe, Radio Okapi