Nord Kivu : baisse de tension entre les communautés ethniques de Lubero

21 avr 2011

Nord Kivu : baisse de tension entre les communautés ethniques de Lubero


Goma, 19 avril 2011 -
La MONUSCO facilite une mission de cinq députés provinciaux pour calmer la tension naissante entre les Hutus/Tutsis et les Nandes du territoire du sud Lubero, situé à environ 150 km au nord-ouest de la ville de Goma. Du 12 au 15 avril 2011, il s'agissait pour ces députés de Beni, Lubero et de Masisi d'apaiser la tension entre les 388 familles Hutus/Tutsis et les Nandes qui se disent autochtones et appellent les nouveaux venus « les Retournés ».

Le retour des 388 familles Hutus/Tutsis a créé la psychose auprès des communautés Nandes qui voyaient en ce retour, un plan d'envahissement de ces terres. Le malentendu entrainait de la discrimination et certains proféraient même des menaces physiques contre les nouvelles communautés.

C'est ainsi que la MONUSCO, à la demande des autorités provinciales, a accepté de faciliter la mission de cette délégation. Pendant quatre jours, elle a mis à la disposition de la commission de l'Assemblée provinciale, les moyens de transport et logistique et des informations de première main pour faciliter une lecture appropriée de la situation.

Sur place à Luofu, la commission des députés a eu des concertations avec les différentes communautés locales. Ils ont discuté avec les Représentants du pouvoir traditionnel. Ils se sont surtout imprégnés des réalités sociologiques des uns et autres. Pendant le temps de leur passage à Luofu, ils ont pu comprendre la question, rassurer les uns les autres et obtenir l'adhésion des parties pour amorcer un début de solution au problème.

Quelques résolutions ont été proposées. Il s'agit notamment de la nécessité d'arrêter les nouveaux mouvements de retour jusqu'à nouvel ordre, débuter l'identification des retournés et entamer des négociations par rapport aux terres cultivables. Il faut rappeler que certains des Hutus et tutsis ont vécu sur ces terres dans les années 1990. C'est à la suite des multiples conflits qui ont émaillé la province qu'ils se sont réfugiés dans le Masisi.

Les cinq débutés présenteront le rapport de leur mission à la plénière de l'Assemblée provinciale ainsi qu'à l'autorité provinciale pour le suivi des recommandations.

Sylvestre KILOLO/MONUSCO