Pillay met en garde contre les violences post-électorales & appelle à la retenue & à la redevabilité

1 déc 2011

Pillay met en garde contre les violences post-électorales & appelle à la retenue & à la redevabilité

Geneve, 1 décembre 2011 – La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navy Pillay, a déploré jeudi les meurtres et autres actes de violence commis par les forces de sécurité congolaises et les militants des partis politiques dans le pays ces derniers jours dans le contexte des élections présidentielles et législatives.

Geneve, le 1 décembre 2011 – La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navy Pillay, a déploré jeudi les meurtres et autres actes de violence commis par les forces de sécurité congolaises et les militants des partis politiques dans le pays ces derniers jours dans le contexte des élections présidentielles et législatives.

Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo a assuré le suivi des violences liées aux élections dans tout le pays et enquête sur des informations faisant état de plus de 10 personnes qui auraient été tuées par les forces de sécurité et des militants des partis politiques et beaucoup d'autres blessées suite à l'utilisation de balles réelles, à Kinshasa, depuis le 26 novembre 2011.

« Les responsables des partis politiques de tout bord ont un rôle crucial à jouer en cette période importante dans l'histoire de la RDC. Il est de leur responsabilité de trouver une manière pacifique pour résoudre les tensions », a dit Mme Pillay. « Ils doivent prendre conscience qu'ils peuvent être tenus pénalement responsables de leurs actions ainsi que de celles de leurs militants ».

« Il est clair que les différences politiques ne peuvent être résolues par des tueries, et que les forces de sécurité ne doivent pas faire un usage disproportionné de la force lors des opérations de gestion des foules », a ajouté Mme Pillay. « De telles violations, ainsi que les violences commises par les militants des partis politiques, doivent faire l'objet d'enquêtes et leurs auteurs doivent être traduits en justice sans délai ».

Mme Pillay a souligné l'obligation du Gouvernement conformément au droit congolais, ainsi qu'au droit international, de protéger les droits fondamentaux des personnes, y compris le droit à la vie et à la sécurité de la personne.

Elle prie instamment les acteurs politiques de tout bord de faire preuve de retenue et de résoudre leurs différences de manière pacifique pour éviter que le pays ne plonge dans un cycle de violences post-électorales. « Les responsables politiques doivent entreprendre tous les efforts possibles pour prévenir de telles violences dans la situation de tension actuelle », a-t-elle déclaré.

Le BCNUDH a publié plus tôt ce mois-ci un rapport sur la situation pré-électorale en RDC. Le rapport mettait en évidence qu'à défaut du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, davantage de violences pourraient avoir lieu en cette période cruciale.

Ce rapport est disponible sur http://www.ohchr.org/FR/countries/AfricaRegion/Pages/ZRIndex.aspx

FIN.

Apprendre davantage sur la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay :
Page du pays du HCDH – République démocratique du Congo :
Pour plus d'informations ou entretiens, veuillez contacter:
A Genève: Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme Rupert Colville (+ 41 22 917 9767 ou rcolville@ohchr.org) ou les agents de presse: Ravina Shamdasani (+ 41 22 917 9310 ou rshamdasani@ohchr.org) ou Xabier Celaya (+ 41 22 917 9383 ou xcelaya@ohchr.org)
A Kinshasa: Le directeur du BCNUDH en RDC, Scott Campbell (+243 (0) 997 06 88 07 ou campbells@un.org) ou la chargée de l'information publique, Rachel Sherwin (+243 (0) 810 91 56 00 ou sherwin@un.org)
Suivez-nous sur les médias sociaux: