Plus d’une centaine de femmes et de filles violées dans le Kivu en novembre 2012

9 mai 2013

Plus d’une centaine de femmes et de filles violées dans le Kivu en novembre 2012

Kinshasa, 8 mai 2013 – Dans un rapport rendu publique ce mercredi, 8 mai, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) a annoncé que de graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire ont été commises en novembre 2012 dans des combats qui avaient opposé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23 lors de la prise de Goma par ces derniers.

Le rapport indique également que des violations du même type avaient été commises au cours de la même période lors du retrait des FARDC vers la province du Sud Kivu.

« C'est dans ce contexte qu'au moins 102 femmes et 33 filles ont été victimes de viols et d'autres actes de violence sexuelle perpétrés par des militaires des FARDC », indique le rapport. « Durant l'occupation de Goma et de Sake par le M23, des combattant de ce groupe armé ont perpétré des violations graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire », peut-on lire dans le même rapport.

Le rapport a été présenté ce mercredi au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) par le directeur du BCNUDH, Scott Campbell, avec à ses côtés, le Représentant spécial adjoint ad intérim du Secrétaire général des Nations Unies chargé de l'Etat de droit, le Général Wafi. L'intégralité de ce document est disponible sur notre site Internet.

Au cours de la même conférence de presse, le porte-parole de la MONUSCO, Madnodje Mounoubai, a annoncé la mort d'un casque bleu tué le mardi 7 mai au Sud Kivu dans une embuscade par des éléments armés non encore identifiés. « Nous demandons aux autorités nationales d'ouvrir une enquête pour découvrir les auteurs de cet acte ignoble et de les présenter à la justice », a déclaré Roger Meece, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, dans un communiqué publié ce mercredi.

Penangnini Toure/ MONUSCO