Le Forum des Femmes pour l’Appropriation de la résolution 1325 (FOFAP 1325) est en train de mener une campagne de sensibilisation des femmes pour un enrôlement massif aux élections de 2017 en province de la Tshopo. Ces séances de sensibilisation, qui se déroulent à travers  une caravane motorisée, avec tambours et trompettes, sont organisées avec l’appui de la MONUSCO sous le thème « Participation politique des femmes au processus électoral ».

Des femmes des associations de la société civile et d’autres qui sont engagées dans la politique contribuent, main dans la main, dans l’animation de ces séances de sensibilisation. L’objectif selon Madame Doudou TIKAELELI, Coordonnatrice du FOFAP 1325, section de la Tshopo, est de convaincre les femmes à participer massivement dans les élections de 2017 afin d’être valablement représentées dans les futures institutions du pays. « Nous faisons tout cela dans le souci de promouvoir  la femme boyomaise et l’amener à réfléchir sur son devenir politique afin d’atteindre 50-50 à l’horizon 2030 », dit-elle.

Alors que la résolution 1325 reconnait l’importance de la place de la femme à la table de prise de décisions, la femme congolaise, en province de la Tshopo, se sent toujours marginalisée. Et pour cause, elle est absente des organes provinciaux de prise de décisions. A titre d’exemple, sur dix portefeuilles ministériels qui composent l’Exécutif provincial, on ne trouve aucune femme ; sur 24 parlementaires qui siègent à l’hémicycle, aucune femme non plus. Le constat est clair : les femmes sont sous représentées dans les institutions stratégiques de prise de décisions. « En battant cette campagne, nous voulons aussi relever le défi et nous éviter cette discrimination », indique encore Madame Doudou TIKAELELI, Coordonnatrice du FOFAP 1325.

Cette campagne de sensibilisation des femmes, avant de gagner les grandes artères de la ville de Kisangani, avait  commencé par un atelier de formation où plusieurs thèmes d’intérêt capital ont été développés. Il s’est agi entre autres des notions de « droits de l’homme et élection », « genre et élection » et « leadership féminin et élections ». Les participants à  cette campagne de sensibilisation se disent déterminés à défendre la cause de la femme. La plupart de ces femmes, d’ailleurs, se disent convaincues de leur enrôlement massif et surtout de leur élection inévitable dans les futures institutions du pays.

Guy Karema