Les Sections des Affaires Civiles et Information Publique de la MONUSCO-Dungu, ont organisé le vendredi 6 mai 2016, à Dungu, une séance de sensibilisation au profit des femmes d’ONG locales et de leaders communautaires, sur les violences auxquelles les femmes sont confrontées dans le chef-lieu du territoire de Dungu.

Près de 80 femmes issues de différentes structures de défense des droits de la femme ont pris part à ces assises. 

Selon le rapport de la Section des Affaires Civile de la MONUSCO-Dungu, la Femme Rurale de Dungu est fortement en reste face à la lutte que les structures de société civile du Haut-Uélé mènent contre le phénomène de violences sexuelles. Malgré de nombreuses sensibilisations faites dans le territoire de Dungu; il est apparu de plus en plus indispensable  de renforcer les capacités de la femme rurale en sa connaissance des infractions et de leurs sanctions, l’impliquant dans cette lutte à travers la dénonciation devant les juridictions compétentes. En effet, quand nous regardons la cartographie des cas de violences sexuelles enregistrés, notamment au Bureau Genre Famille et Enfant de Dungu le monde rural aux environs du Chef-lieu du territoire de Dungu n’a que quelques cas.

Et pourtant, c’est dans ce milieu où les violences sexuelles sont les plus fréquentes en partant des mariages précoces et forcés, etc. Interrogées sur leur silence, ces victimes pointent du doigt les coutumes auxquelles s’ajoute l’ignorance des droits et des textes qui régissent ce type de comportement, la complexité des procédures, voir même l’impunité dont jouissent parfois certains bourreaux.

Quant à Madame Chantal Abakuba de la Societe Civile, elle a remercié les organisateurs de cette manifestation qui permet à ce que les femmes se retrouvent pour parler des problèmes qui les concernent en vue d’un changement de comportement dans leur milieu respectif. « La société de Dungu doit inventer des cadres et pratiques qui encouragent les femmes et les jeunes filles à parler de leurs expériences, à dénoncer les différentes formes de discriminations et de violences basées sur le Genre, à éduquer les fils et les filles du territoire à vivre en harmonie dans le respect et l’égalité, » a-t-elle ajouté.

Le même rapport ajoute que l’activité a connu une très forte présence et le débat a bénéficié d’une grande implication des participants, rendant extrêmement court le temps imparti. Au point que l’assistance a souhaité que d’autres occasions soient réservées au même sujet.

La rencontre a également a permis aux participants, à se familiariser avec les mécanismes de dénonciation des cas de violences, et également d’obtenir des sanctions contre les bourreaux.

Lansana Dabo