Sud-Kivu : La MONUSCO aide à sécuriser le quartier des femmes et l’infirmerie à la prison de Kabare

La MONUSCO dispose une nouvelle porte d'accès au quartier des détenues femmes de la prison de Kabare. Photo MONUSCO/Alain Likota

30 nov 2018

Sud-Kivu : La MONUSCO aide à sécuriser le quartier des femmes et l’infirmerie à la prison de Kabare

Alain LIKOTA

Kabare, le 29 novembre 2018 - L’Unité d’Appui à l’Administration Pénitentiaire de la MONUSCO Sud-Kivu a remis jeudi des travaux de séparation de l’infirmerie et du quartier des détenues femmes à la prison de Kabare.

Plus question pour les détenues femmes de cette prison de traverser la cour qu’occupent les détenus hommes pour se rendre à l’infirmerie.

Cela, après que l’Unité d’Appui à l’Administration Pénitentiaire de la MONUSCO ait financé et supervisé des travaux de construction consistant à isoler complètement le quartier des femmes ainsi qu’à réorienter l’accès à l’infirmerie.

Jusqu’à récemment, les 218 détenus, dont six femmes et trois mineurs, n’accédaient à l’infirmerie que par la même cour qu’occupent généralement les hommes. Les travaux exécutés apportent plus de sécurité à la fois aux détenues femmes et au personnel médical affecté à ce centre carcéral.

Dr. Mushagalusa Nyangwa, médecin responsable à la prison de Kabare, a exprimé sa joie de pouvoir finalement travailler en toute quiétude, sans craindre des irruptions indésirables dans le local de l’infirmerie dont la porte d’accès se trouvait autrefois du côté de la cour des détenus hommes.

Selon la Cheffe de Division Provinciale de la Justice Mme Lydia Masika Luthongo, l’ancienne configuration architecturale de la prison n’encourageait pas le personnel médical à être permanent à la prison suite aux menaces et attaques déjà vécues. De même, il est arrivé que les détenus hommes accèdent au quartier des détenues femmes à travers la porte de la cour. Séparation exécutée, et les médecins étant désormais plus permanents, il n’y a plus de détenus très malades, note avec satisfaction Mme Lydia Luthongo.

Bien des défis demeurent encore quant à la prise en charge des détenus malades. La Cheffe de Division de Justice au Sud-Kivu a également cité le besoin d’améliorer les conditions de vie des détenus ainsi que la nécessité de poursuivre les pourparlers au niveau des cours et tribunaux pour mettre à jour les dossiers judiciaires.

Outre les travaux mentionnés ci-haut, la MONUSCO a également donné une citerne d’eau en remplacement de l’ancienne abîmée, ainsi qu’un poste téléviseur pour la détente des détenus.