Uvira : Un haut officier de l’armée congolaise témoignage pour décourager le recrutement d’enfants dans les groupes armés

Uvira : Un haut officier de l’armée congolaise témoignage pour décourager le recrutement d’enfants dans les groupes armés. Photo MONUSCO/Fiston Ngoma

Uvira : Un haut officier de l’armée congolaise témoignage pour décourager le recrutement d’enfants dans les groupes armés. Photo MONUSCO/Fiston Ngoma

22 nov 2019

Uvira : Un haut officier de l’armée congolaise témoignage pour décourager le recrutement d’enfants dans les groupes armés

Fiston Ngoma

Uvira, le 22 novembre 2019 --- “En tant qu’enfants, nous devons refuser de porter les armes, refuser d’être sollicités par certaines connaissances d’adhérer à un groupe armé. Si je suis général aujourd’hui, c’est parce que je suis passé par le banc de l’école. J’ai fini l’école primaire, j’ai fait l’humanité, et j’ai atterri par l’université. Donc pour devenir une personne importante dans la vie, il faut passer quelque part, et c’est à l’école”.

Ceci est le témoignage partagé par le commandant à l’intérim du secteur opérationnel SOKOLA 2, des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) au sud du Sud Kivu, le général de brigade Joseph Banza Kabulo, lors de la célébration de la Journée mondiale de l’enfance, le 20 novembre dernier à Uvira.

Plus de 300 élèves des écoles primaires du Complexe scolaire de l’Unité et du village d’enfants SOS d’Uvira ont pris part à cette célébration, sous le thème : « les filles et les garçons devraient être des élèves et non des enfants soldats ».  La cérémonie a été organisée par le bataillon pakistanais de la MONUSCO.  Il s’agissait pour la mission onusienne d’une activité de sensibilisation pour la promotion du respect et des droits des enfants.

A cette occasion, le chef du sous bureau de la MONUSCO Uvira, Ganda Abdourahamane, et le commandant FARDC à l’intérim du secteur opérationnel SOKOLA 2, le général de brigade Joseph Banza KABULO ont partagé leurs points de vue pour décourager le recrutement d'enfants dans les milices et les groupes armés, ainsi que leur soutien à la réinsertion de ces enfants dans leurs communautés.

Touchés par ce message, les élèves ont eux aussi exprimé leurs réflexions sur le recrutement des enfants dans des groupes armés sous forme de saynètes et de poèmes démontrant leur refus d'accepter d'être un enfant soldat. Ils ont également présenté des spectacles de danse et, pour le divertissement des étudiants, une chaire musicale a également été organisée par le bataillon pakistanais.

Parmi les paramètres qui occasionnent l’enrôlement et le recrutement des enfants dans les groupes armés locaux, certains encadreurs de jeunes à la cérémonie ont fustigé la non-scolarisation des enfants et la pauvreté des parents. Le village d’enfants SOS, par exemple, essaie dans sa politique, de renforcer la capacité des parents par des formations et l’octroi des micro-crédits. “Cet appui leur permet d’avoir des revenus pour scolariser leurs enfants”, a indiqué Honoré Basimage, encadreur des jeunes du village d’enfants SOS d’Uvira.

Du côté de la MONUSCO, pour lutter contre le fléau, “à part cette campagne que nous sommes en train de faire pour décourager ce phénomène, nous avons signé de pacte avec beaucoup de groupes armés dans la plaine de la Ruzizi ainsi que dans les moyens et hauts plateaux, avec lesquels nous avons travaillé et réussi à faire sortir les enfants qui sont avec eux. Nous sensibilisons donc tout le monde pour que la place de l’enfant soit à l’école et pas dans les groupes armés”, a dit le chef de bureau de la MONUSCO.

A la fin de la fête, les casques bleus ont remis des Prix aux gagnants des concours d’affiches et de poèmes et d’autres cadeaux (cartables, cahiers, etc.) ont été remis à tous les enfants.