Îlots de stabilité, un instrument de stabilisation dans les territoires libérés

13 avr 2015

Îlots de stabilité, un instrument de stabilisation dans les territoires libérés

La défaite du Mouvement du 23 Mars et le démantèlement de groupes armés ont contribué à l’émergence des îlots de stabilité à l’Est de la République démocratique du Congo.

Les îlots de stabilité fournissent au Gouvernement congolais, en partenariat avec la MONUSCO, un cadre d’intervention visant la restauration progressive de l’autorité de l’Etat après un temps significatif d’absence. Plus précisément, des équipes civiles mixtes sont envoyées dans les territoires reculés récemment libérés des groupes armés afin de soutenir l’Etat dans son rôle d’administrateur et renforcer ses capacités dans l’administration locale, la justice et la police. Les îlots de stabilité présentent l’avantage de suppléer les interventions militaires conjointes par une intervention civile consistant à appuyer et à conseiller le Gouvernement dans le processus de reconstruction des fonctions de l’Etat. Les îlots de stabilité s’inscrivent dans le cadre de la nouvelle résolution 2147 du Conseil de sécurité définissant le mandat de protection et de stabilisation de la MONUSCO. En 2014, dix îlots de stabilité ont été mis en place au Nord Kivu, en Province Orientale et au Katanga.

Début janvier 2015, Barry Aliou est envoyé par la section des Affaires Civiles à Luofo pour contribuer à la mise en place d’un îlot de stabilité au Sud Lubero. Assisté de 2 officiers de liaison communautaire, Barry avait comme mission d'identifier les acteurs de la société civile en vue de futurs partenariats entre la société civile et sa section: « Mon rôle était d’expliquer la fonction de la société civile et l’importance de leur neutralité et de leur engagement », explique Barry. Dans les îlots de stabilité, la société civile représente un partenaire essentiel pour soutenir les efforts des autorités locales à se rapprocher des couches sociales et les sensibiliser à la cohabitation pacifique.

Barry a également participé à la formation de six Comités locaux de stabilisation pour la zone du Sud Lubero. « Les comités sont composés des autorités locales et des acteurs de la société civiles et ont comme fonction de promouvoir un dialogue inclusif entre les autorités locales existantes d’une part, et d’autre part, les acteurs de la société civile tels que les leaders traditionnels, les jeunes, les chefs religieux, etc. », explique Barry.

« Je suis heureux d’avoir participé à la mise en place d’un îlot de stabilité », explique Barry. « C’est une expérience extraordinaire qui m’a permis d’être au cœur du mandat de la MONUSCO et d’observer la réalisation concrète du mandat sur le terrain ainsi que notre contribution au renforcement de l’Etat. »

Bio - Diplômé en sociologie et spécialisé en coopération et développement, Barry Aliou, de nationalité belge originaire de Guinée Conakry, a été déployé en juin 2013 à la Section des Affaires Civiles à Beni. Avant de devenir Volontaire des Nations Unies, Barry a travaillé pour la Direction Générale du Développement de la Commission Européenne ainsi que pour le Centre National de Coopération au Développement. Pour Barry, le volontariat lui a permis de concrétiser sa motivation de retourner en Afrique et de mettre son expertise au service de la paix et du développement du continent.