Les Nations Unies célèbrent comme chaque année, le 29 Mai, la Journée internationale des Casques bleus pour rendre hommage à tous les hommes et femmes servant dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU pour leur haut niveau de professionnalisme, leur dévouement et leur courage, et pour honorer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la cause de la paix.

Cette année, la célébration met un accent particulier sur les actions et les réalisations des Nations Unies dans le domaine de l'Etat de droit.

A cette occasion se déroule actuellement depuis le 22 mai une semaine dédiée aux Casques bleus. C'est dans ce cadre, la journée du 27 mai sera consacrée à la célébration solennelle de la Journée internationale des Casque bleus, étant donné que le 29 mai de cette année tombe un dimanche.

Une copie du programme de la célébration sera mise à votre disposition à la fin de la conférence pour une éventuelle couverture médiatique.

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) est en mesure de confirmer, à ce jour, le viol d'au moins 102 femmes et une mineure par des combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) au cours d'attaques de ce groupe armé entre novembre 2010 et janvier 2011 dans plusieurs villages des provinces du Katanga et du Sud-Kivu. Cette confirmation fait suite aux missions conjointes du BCNDUH, de la section des Affaires civiles, d'UNPOL et de l'ONG Commission diocésaine justice et paix (CDJP) dans cinq camps de déplacés dans les environs de Kalemie, province du Katanga en début mai 2011.

Le nombre de victimes n'est pas exhaustif dans la mesure où certaines d'entre elles ont préféré ne pas approcher l'équipe, de peur d'être stigmatisées par leur famille ou communauté. Par ailleurs, plusieurs maisons et boutiques auraient été pillées, des hommes et des femmes enlevés, sans que le BCNUDH puisse, à l'heure actuelle, en déterminer le nombre exact. Le BCNUDH envisage donc d'effectuer, dès que possible, une nouvelle mission dans les ces camps de déplacés afin de collecter de plus amples informations sur les victimes de viols et autres violations des droits de l'homme.

A Kinshasa, le BCNUDH procèdera, le 27 mai 2011, à l'ouverture de deux cliniques juridiques qui offriront une assistance pré-judiciaire et judiciaire gratuite aux victimes de violences sexuelles et à leur famille. Ces deux cliniques s'ajouteront aux 10 autres cliniques, ouvertes dans les provinces du Bandundu, Bas-Congo, Kasaï occidental et oriental et Katanga, qui s'inscrivent dans le cadre du projet de renforcement de la lutte contre l'impunité des violences sexuelles financé par l'Agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA). Une note d'information vous sera remise à la fin de cette conférence.

La MONUSCO a organisé conjointement avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour le Refugiés (HCR) et le Search For the Common Grounds (SFCG) une mission d'information dans la province de l'Equateur, à laquelle ont pris également part les journalistes locaux et internationaux. Le but de cette mission est de faire le suivi d'une série d'ateliers de médiation des conflits tenus de juin 2010 à mai 2011. Ces journalistes assistent à un atelier de suivi qu'organisent les Affaires civiles de la MONUSCO (CAS), le HCR et le SFCG à Monzaya du 24 au 25 mai 2011, auquel participe également la population Enyele.

Tous ces ateliers ont pour but d'appuyer la résolution des conflits entre les communautés Enyele et Monzaya dans la province de l'Equateur par le renforcement des capacités des représentants de ces communautés et la mise sur pied des comités de réconciliation, qui avaient débouché sur la signature d'un pacte locale de non-agression le 1^er avril.

Dans le cadre des efforts pour la redynamisation de la société civile d'Ituri, 15 représentants des organisations de la société civile dont quatre femmes se sont réunis le 18 mai dernierpour débattre des questions relatives à la mise en place d'une plateforme de la société civile. Les débats ont tourné autour du renforcement des capacités de la Société Civile d'Ituri, l'approbation du Programme de la Société Civile nationale et le rôle de la société civile dans les élections prochaines. CAS a répondu favorablement à la demande d'appui des activités de sensibilisation communautaire à Bunia le mois prochain et d'œuvrer pour une forte participation des femmes et de la société civile au processus électoral en cours; il sied de noter que toutes ces activités seront financées par CAS, appuyé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et d'autres Sections de la MONUSCO dont les Droits de l'homme et la Section électorale.

Les responsables du volet genre de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et de la Division Electorale de la MONUSCO, ainsi que quatre représentantes de la Ligue de femmes congolaises pour les élections (LIFCE), effectueront une mission dans la ville de Kananga à partir de demain, 26 mai. L'objectif de cette mission est de mobiliser les femmes pour qu'elles participent massivement à l'opération de la Révision du Fichier Electoral (RFE) qui prendra fin très bientôt. A ce jour, le taux d'enrôlement des femmes à Kananga est de 45% tandis qu'en 2006, il avait atteint 52.3%.

Dans le cadre de l'apport technique à la sécurisation du processus électoral, la Police MONUSCO a poursuivi au cours de la semaine écoulée des sessions de formation à Kasangulu, pour le recyclage des 500 éléments du premier bataillon de la Police d'Intervention Rapide (PIR) de la Police Nationale Congolaise (PNC), qui se termine le 28 mai, 2011. La formation d'un second bataillon débute le 30 mai 2011 et à Kananga et Mbuji-Mayi pour le recyclage des policiers territoriaux à la sécurisation du processus électoral.

Par ailleurs, la formation de formateurs PNC en lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre (SGBV) s'est poursuivie à Bunia. Au total, 927 éléments de la PNC ont suivi plusieurs formations sur divers modules.

Toujours au titre du renforcement des capacités de la PNC, la Police MONUSCO poursuit sa participation à la formation de 100 cadres de la PNC au profit de l'Inspection Générale d'Etat à Kinshasa.

Concernant l'appui à la mise en œuvre de la reforme de la PNC, le recensement et le contrôle

biométrique des éléments de la PNC, commencé depuis le 11 mai 2011 se poursuit au Bas-Congo et au Bandundu. A la date du 19mai 2011,5.855 policiersont été recensés dans ces deux provinces. A ce jour, au total, environ 70% des effectifs ont été recensés dans six provinces, notamment à Kinshasa, au Katanga, au Kasaï occidental, au Kasaï oriental, au Bandundu et au Bas-Congo.

Pour rappel, la collecte des données des éléments de la PNC a commencé en novembre 2010.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a publié le 23 mai 2011 à Kinshasa son rapport national 2010 des progrès pour l'atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). C'était en présence du Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur et Sécurité, Adolphe Lumanu, du ministre du Plan, Olivier Kamitatu et du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en RDC, Fidèle Sarassoro.Selon le rapport, la marche de la République démocratique du Congo (RDC) vers la réalisation des OMD, huit objectifs convenus au niveau international visant à réduire la pauvreté, la faim, la mortalité maternelle et infantile, la maladie, les logements inadéquats, l'inégalité entre les sexes et la dégradation environnementale d'ici 2015, est très lente.

En outre, ce rapport souligne que les conflits armés, qui, durant plus d'une décennie, ont déchiré la RDC, continuent d'être un frein à l'atteinte des OMD et que la majorité (70%) de la population congolaise est pauvre et la situation de l'emploi n'est guère encourageante. La pauvreté présente plusieurs facettes en RDC: faible revenu, insatisfaction des besoins alimentaires, incapacité d'accéder aux soins de santé, à la scolarité et à se loger décemment. Plus d'informations dans un communiqué qui vous sera remis à l'issue de cette rencontre.

Merci monsieur le Porte-parole. Permettez-moi, avant de procéder à la présentation de la situation militaire, d'exprimer au nom du Commandant de la Force de la MONUSCO, nos profondes et sincères condoléances au contingent Pakistanais de la Force de la MONUSCO et aux membres de la famille du Casque bleu décédé pendant l'opération « Akikisha Usalama », suite à un accident de la circulation.

A l'Ouest de la République Démocratique du Congo, la situation sécuritaire dans le Bas-Congo demeure calme, mais reste tendue dans le territoire de Tshela.

A l'Equateur, la Force de la MONUSCO et les FARDC maintiennent une posture vigilante à Dongo et à Mbandaka en vue de prévenir toute attaque probable des forces négatives dans cette région.

En Province Orientale, la situation sécuritaire pendant la semaine écoulée a été marquée par une diminution sensible des activités de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) et celles d'autres forces négatives opérant dans cette province.

Toutefois, des incidents attribués à des groupes armés ont été enregistrés dans le territoire d'Ango. C'est dans ce cadre qu'une mission aérienne conjointe d'évaluation a été conduite par la MONUSCO le 14 mai 2011 sur des positions éventuelles de la LRA au-dessus de la forêt de Samongo, située à 100 kilomètres au Sud-ouest

de Banda, dans le territoire d'Ango. Les résultats enregistrés à l'issue de cette patrouille aérienne n'indiquent

aucune activité importante, voire suspecte de la LRA dans cette région. Selon ce rapport, des groupes armés auraient attaqué un centre d'enrôlement à Ango, détruit les kits électoraux, et enlevé quelques individus aux centres d'enrôlement de Lolo, situé à 25 kilomètres au Sud d'Ango.

En Ituri, la Brigade d'Ituri de la Force de la MONUSCO continue de soutenir les opérations menées par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) au Sud du territoire d'Irumu.

En outre, les FARDC poursuivent leurs opérations unilatérales dans la vallée de Similiki et au Nord d'Eringeti, en vue de traquer les forces négatives et sécuriser les populations civiles.

Le 20 mai 2011, le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Mahagi a organisé une conférence à laquelle ont pris part les FARDC, la Police Nationale Congolaise (PNC) et d'autres agences Congolaises en charge de la sécurité, dans le but de promouvoir une meilleure collaboration, et d'assurer une protection optimale des populations civiles contre les activités criminelles des groupes armés dans les régions de Mahagi, Fataki et Aru.

Au Nord-Kivu, les éléments Mayi-Mayi Cheka et les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) sont demeurés actifs pendant la période sous examen. A cet effet, des affrontements ont opposé les FARDC ainsi que l'Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) à ces groupes armés, dans les territoires de Walikale et de Rutshuru.

A ce sujet, le 16 mai 2011, des combats ont eu lieu entre les FARDC et les FDLR qui tentaient de piller le village Rugarama, situé à 20 kilomètres au Nord-est de Kiwanja, causant un mort chez les FARDC.

D'autre part, des accrochages entre les FDLR et les groupes d'auto-défense ont également été rapportés dans le territoire de Masisi.

En outre, l'opération unilatérale des FARDC « Safisha », renommée « Rwenzori », s'est poursuivie à Beni ciblant les éléments de l'Alliance des Forces Démocratiques (ADF) à Eringeti.

Les FARDC ont également dans le cadre de leurs activités contre les groupes armés, mené une opération de ratissage contre des bandits armés près de Nyarahonge, situé à 30 kilomètres au Nord de Nyamilima.

Par ailleurs, dans la nuit du 19 mai 2011, un groupe de Mayi-Mayi Cheka, composé d'environ quinze éléments, a tenté de piller le village Mpofi et de séquestrer le représentant de l'Agence Nationale de Renseignement (ANR) de cette localité, provoquant ainsi la panique au sein des populations. Grâce à la promptitude du déploiement de la force de réaction rapide du poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Mpofi, cette attaque a avorté et permis de libérer quatre personnes initialement prises en otage.

Le 21 mai 2011, cinq (05) combattants Mayi-Mayi Kirikicho et Kifuafua se sont rendus avec leurs armes au DDRRR de Ngungu, situé à 37 kilomètres au Sud-ouest de Sake.

Le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Walikale a été informé le 22 mai 2011 par le commandement du 4^ème Secteur des FARDC, de l'arrestation par les FARDC de monsieur Tobishi Chui, chef des Mayi-Mayi Chui, le 21 mai 2011 à Isangi, situé à 4 kilomètres au Sud de Walikale, avec trois de ses compagnons.

Au Sud-Kivu, les éléments FDLR continuent d'être actifs et ont affronté les éléments Mayi-Mayi dans le territoire de Fizi.

Le 14 mai 2011, un élément Mayi-Mayi Kirikicho s'est rendu avec son arme au poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Minova.

Dans la nuit du 15 au 16 mai 2011, les accrochages entre les éléments FDLR et Mayi-Mayi Yakutumba à Kikonde, situé à 144 kilomètres au Sud d'Uvira, ont provoqué des pillages et des incendies de certaines maisons.

L'opération « Akikisha Usalama » (Assurer la Sécurité) menée par la Force de la MONUSCO, dont l'objectif était d'assurer une meilleure protection des populations civiles pendant la période de restructuration des FARDC, s'est achevée le 21 mai 2011. Cette opération a permis non seulement de dissuader, mais aussi de réduire les activités des forces négatives dans les zones concernées. Les populations civiles qui avaient abandonné leurs villages craignant les exactions des FDLR, commencent à retourner dans leurs zones d'implantation. Au cours de cette opération, la Force de la MONUSCO a néanmoins enregistré le décès d'un Casque bleu du Bataillon Pakistanais le 18 mai 2011, suite à un accident de la circulation.

La Brigade du Sud-Kivu de la Force de la MONUSCO a lancé à partir du 24 mai 2011, l'opération «Enduring Peace » (Paix Durable) à la suite de l'opération « Akikisha Usalama », en vue de poursuivre la sécurisation des populations civiles implantées dans les zones laissées vacantes par les FARDC engagées dans le processus de restructuration.