La MONUSCO appuie les « Journées Portes ouvertes » de la Justice à Fizi et Uvira

11 déc 2015

La MONUSCO appuie les « Journées Portes ouvertes » de la Justice à Fizi et Uvira

Uvira, le 10 décembre 2015 – Du 14 novembre au 4 décembre 2015, la Section Appui à la Justice et à l’administration pénitentiaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC, a appuyé l’organisation de trois Journées Portes Ouvertes-Justice dans les Territoires de Fizi et d’Uvira au Sud-Kivu.

Les objectifs sont entre autres : rapprocher la justice des Justiciables ; en d’autres termes, consolider le faible lien de communication entre ces deux acteurs de la chaine judiciaire afin de permettre aux justiciables d’accéder avec assurance et confiance à la Justice ; mais également de découvrir les réalités juridiques et judiciaires qui caractérisent les Institutions judiciaires congolaises. En retour, ces Journées Portes ouvertes devaient permettre aux animateurs desdites Institutions de s’imprégner des difficultés auxquelles sont confrontés les citoyens pour accéder à la Justice.

Ainsi donc, les trois Journées Portes Ouvertes, organisées successivement, le 14 novembre à Uvira au Sud-Kivu, à Sange, le 21 novembre 2015 et à Baraka en Territoire de Fizi, le 4 décembre 2015, ont tourné autour des problématiques, conmme la répression de l’infraction de détention illégale d’armes de guerre ; les conditions d’arrestation, de détention préventive et de liberté provisoire ; la répression de violences sexuelles; le règlement judiciaire du conflit successoral (héritage), surtout face aux poids des coutumes locales ; le règlement judiciaire des conflits fonciers ; la lenteur de l’administration de la Justice…

A l’issue de ces Journées Portes Ouvertes, la population recommande au Parquet de multiplier le contrôle des cachots de la Police et de l’Agence des Renseignements (ANR) et à MONUSCO de continuer avec les journées portes ouvertes pour permettre aux autorités judiciaires de sensibiliser la communauté sur le fonctionnement de la Justice. La population recommande enfin aux justiciables, victimes des arrestations arbitraires ou de détention illégale de ne pas de saisir le Parquet.

L’impact positif de l’activité est perceptible sur la population. Certains participants ont ainsi reconnu avoir « changé de regard » sur le fonctionnement de la Justice ; surtout quant au paiement de certains frais généralement perçus comme illégaux. D’autres ont affirmé avoir acquis de nouvelles connaissances (élémentaires) en droit, notamment en matière d’arrestation, de liberté préventive ou de liberté provisoire.


Jean-Tobie OKALA