Des agents de l’administration publique du secteur pénitentiaire de la province du Katanga ont bénéficié d’une formation de renforcement des capacités opérationnelles, organisée le 1 avril 2015, à Lubumbashi, par la Cellule d’appui à l’administration de la justice de la MONUSCO et la Division provinciale de la justice.

Les directeurs de prisons et leurs adjoints, les greffiers et les membres de police de sécurité de prison ainsi que les membres de protocole ont participé à cette formation axée sur ‘’la gestion des prisons conformément aux standards internationaux’’.

La MONUSCO a tenu cet atelier dans le cadre de l’exécution régulière de son mandat, notamment pour illustrer, par ses actes, son appui et son soutien constants à la réforme du secteur de la justice.

Les participants ont suivi, entre autres, des leçons sur les normes internationales relatives à la gestion des prisons et les moyens de les améliorer et de les appliquer sur place au Katanga dans l’exercice quotidien de leurs fonctions.

Les maisons carcérales éprouvent d’énormes difficultés en matière de gestion et d’infrastructures dans la province du Katanga. La plupart d’entre elles manquent d’infrastructures modernes, beaucoup datant de l’époque coloniale. Les prisons de Sakania et Kasaji, par exemple, disposent de bâtiments vétustes, sans toitures, sans fenêtres ni non plus d’installations hygiéniques.

D’autres centres pénitenciers comme ceux de Kipushi et de Boma à Likasi sont surpeuplés. Boma Likasi devant héberger en moyenne 200 détenus en héberge actuellement 416.

Une autre difficulté de taille serait liée au manque de personnel qualifié, œuvrant dans l’administration pénitentiaire. Lequel personnel se recrute parmi la Police nationale congolaise, dont les membres de la Police militaire (PM) chargés de sécurité intérieure et extérieure de la prison. Ceux-ci seraient accusés non seulement d’incompétence mais aussi d’insubordination.

Robinson Cadet, le chef de section de la cellule/MONUSCO d’appui à l’administration de la justice a exhorté tout le personnel d’administration pénitentiaire à suivre les règles de standards internationaux apprises en la matière. Il a indiqué que pour répondre aux normes internationales, la sécurité pénitentiaire est la plus importante de toutes les matières de gestion administrative.

L’atelier s’est clôturé le 2 avril et a réuni tout le personnel de l’administration de toutes les prisons du Katanga.

Nelly Kabena/Radio Okapi