A Uvira, la MONUSCO explique son mandat

23 mar 2015

A Uvira, la MONUSCO explique son mandat

Uvira, le 20 mars 2015 – La MONUSCO a expliqué son mandat et ses activités au personnel d’une ONG locale, SOS Villages d'Enfants d'Uvira. Au cours d’une séance de sensibilisation organisée par le bureau de l’Information publique, soixante personnes dont 50 femmes ont été édifiées non seulement sur le mandat de la Mission mais aussi sur le rôle de la femme dans la participation politique.

La deuxième partie de cette rencontre avec les membres de l’ONG qui s’occupe des enfants abandonnés et défavorables, s’est justifiée du fait que tout ce mois de mars dédié aux femmes exige que des campagnes de sensibilisation et d’explication soient organisées sur les droits de femmes.

En RDC, a-t-on rappelé, et d'après le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), les femmes ont une faible représentativité dans les Institutions : 8% à l'Assemblée nationale, et 5% au Senat, 5%, pour ne prendre que ces deux exemples. C'est pourquoi Martin Kobler, Chef de la MONUSCO, a déclaré le 8 mars dernier : « sans la participation des femmes, il n'y aura pas de paix ; sans les femmes il n'y aura pas de développement ! C'est pour cela que je salue et que je félicite toutes les Congolaises qui s'engagent au quotidien pour bâtir l'avenir de la RDC. Mesdames, vous ne faites pas que mettre au monde : vous bâtissez le monde, vous êtes le monde. » De son coté, Françoise Ngendahayo de l'ONU Femmes/RDC déclarait à cette même occasion : « Nous soutenons les efforts du Gouvernement dans sa politique de renforcement des capacités des femmes pour accélérer le processus vers l'instauration de l'égalité des sexes, et atteindre un monde plus équitable et plus juste ».

Les échanges ont tourné autour des obstacles qui limitent la promotion et l'autonomisation de la femme congolaise : le poids des traditions et des coutumes, la sous-scolarisation de la jeune fille, les guerres et les conflits, la pauvreté.

Quelques solutions se sont dégagées de ces échanges d’information, notamment la prise des mesures progressistes et audacieuses par le gouvernement en vue de faire appliquer et respecter les lois en matière de parité hommes/femmes. Aussi a-t-on proposé la nécessité d’éduquer la jeune fille, de sensibiliser sur la question de genre à travers tout le territoire d'Uvira pour conduire les femmes à prendre conscience âde leurs droits et capacités de participation politique. Certains participants ont même suggéré à l’Etat de prendre des mesures coercitives contre les auteurs des comportemenst sexistes et de discriminatoires à l'égard de la femme.

Des copies de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la participation des femmes dans la prise des décisions politiques ont été distribuées aux participant(e)s, tout comme des brochures, magazines de la MONUSCO.

Jean-Tobie Okala