Efforts de médiation de la MONUSCO dans la province de l’Equateur

30 nov 2012

Efforts de médiation de la MONUSCO dans la province de l’Equateur

Mbandaka, le 30 novembre 2012 - Trois heures d'horloge, voilà le temps qu'il aura fallu pour amener deux frères, en l'occurrence deux hautes personnalités de la province de l'Equateur à se reparler, marquant ainsi une pause dans le différend qui les oppose depuis un mois. Il s'agit du Gouverneur de la province de l'Equateur, Jean-Claude Baende, et du Président de l'Assemblée provinciale de l'Equateur, Jean-Gontran Ibambe.

Les faits remontent vers la fin du mois d'octobre, lorsque le Gouvernement provincial est pris de soupçons envers l'Assemblée provinciale et reproche au nouveau Bureau permanent de cette institution sa volonté affichée de le renverser par une motion de défiance. Le Président de l'Assemblée à son tour rejette en bloc ces accusations, et parle plutôt « d'une fuite en avant du Gouverneur de Province qui n'a aucun bilan » et qui règne par la violence pour se maintenir au pouvoir. Cette situation délétère a provoqué une rixe lors de la séance plénière du 28 novembre, amenant la police à tirer des coups de feu en l'air pour empêcher l'envahissement de l'hémicycle par une bande de jeunes gens armés et violents communément appelés "Kulunas". Le bilan de cette intervention était de plusieurs blessés et arrestations.

Suite à ces incidents, ordre a été donné par un comité ad hoc mandaté de fermer l'Assemblée provinciale jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée. Cette décision contribue à faire monter la tension d'un cran au lieu d'un effet inverse. C'est alors qu'intervient le chef de Bureau de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Ould Mohamed El Hacen Mohamed Abdellahi, pour offrir ses bons offices dans une recherche de solution à cette crise.

Ainsi, le jeudi 29 novembre, Monsieur El Hacen Mohamed Abdellahi s'est d'abord entretenu individuellement avec les deux parties en conflit, avant de les réunir en fin de journée autour d'une table. Dans ces échanges, le médiateur de la MONUSCO réussi à arracher aux deux parties un accord selon lequel le bâtiment de l'Assemblée provinciale doit être immédiatement rouverte et accessible aux membres du Bureau permanent et aux Députés, pour leur permettre d'assurer les tâches administratives courantes, en attendant qu'une solution définitive et pérenne soit trouvée.

Jean-Tobie Okala/ MONUSCO