La MONUSCO a formé une trentaine de professionnels des medias d’Uvira et de Fizi au Sud-Kivu.

La MONUSCO a formé une trentaine de professionnels des medias d’Uvira et de Fizi au Sud-Kivu.
23 mai 2016

La MONUSCO a formé une trentaine de professionnels des medias d’Uvira et de Fizi au Sud-Kivu.

Uvira, le 20 mai 2016 – La Division de l’Information publique de la Monusco, à travers sa Section d’Uvira, vient de former une trentaine de professionnels des medias des Territoires d’Uvira et de Fizi. Ils étaient exactement 25, dont 11 femmes, venus de Minembwe, Kamanyola, Fizi et Uvira, à prendre part du mercredi 18 au vendredi 20 mai à la séance de recyclage et de formation organisée par la Monusco à Uvira.

Trois jours durant, les participants ont revisité pour les uns et découvert pour les autres certains principes fondamentaux qui régissent l’exercice du métier de journaliste : le code de déontologie et éthique du journalisme, les limites à la liberté de presse, les différents types de formats journalistiques, les techniques de conduite d’une interview, le traitement de l’information en zone de conflit. Il sont également passés par la pratique avec des exercices d’écriture journalistique. Pour parfaire ce renforcement des capacités, les participants ont aussi été briefés sur la dernière Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la RDC qui donne mandat à la Monusco.

Cette formation, qui rentre dans le cadre du renforcement des capacités des professionnels des medias, faisait suite au passage du Directeur de la Division de l’Information publique de la Monusco à Uvira en avril dernier. Lors de sa rencontre avec la presse, Charles-Antoine Bambara avait répondu favorablement à la demande des journalistes de bénéficier d’une session de formation, compte tenu des difficultés que certains avaient alors affirmé éprouver pour exercer leur métier.

Dans son mot d’ouverture, Ould Mohamed El Hacen, Chef du Sous-bureau de la Monusco-Uvira, a invité les journalistes à privilégier trois choses : la rigueur, le professionnalisme et la responsabilité. Garants de la transparence et piliers de la démocratie, Ould Mohamed a rappelé le rôle complexe mais considérable que joue la presse ; car a-t-il déclaré, une presse libre peut contribuer au développement économique et social d’un Etat. Il a enfin insisté sur l’indépendance et le pluralisme que doit privilégier la presse, si elle veut se rendre crédible.

Au terme de ces trois de formation intense, les  participants ont affirmé avoir « énormément appris ». Joséphine Mungubi, journaliste à la Radio le Messager du Peuple d’Uvira et présidente du Collectif des Femmes de Médias d’Uvira et de Fizi : « souvent nous travaillons en oubliant ce que nous devons faire. Mais les notions sur l’éthique et la déontologie reçues vont nous aider. Nous sommes aussi contents d’avoir reçu du matériel, parce que nous travaillons dans des conditions difficiles. Sans enregistreurs, ni papier... Des fois nous allons sur le terrain même sans carnets ! Nous remercions la Monusco d’avoir songé à nous, même s’il est vrai que beaucoup d’autres journalistes n’ont pas participé à cette formation. S’il y a une autre occasion, nous souhaiterions que la Monusco pense aussi à ceux-là ». Pour Jérémie Kuhima, journaliste de la Radio Tuungane d’Uvira, au terme de cette formation, « ce qui pourrait nous arriver prochainement comme manquement, ce ne sera pas à mettre sur le dos de l’ignorance, mais de la mauvaise foi. »

Signalons que du matériel d’enregistrement et des consommables (papier duplicateur, stylos, carnets, piles, etc.) ont été remis à chacun des 25 participants. Ceux-ci ont promis de mettre à profit les enseignements reçus. 

Jean-Tobie Okala

 

Photos: MONUSCO/Jean-Tobie Okala