« Vol ou pillage planétaire, jugez les crimes économiques en RD Congo : c’est l’intitulé du récent rapport de l’ong internationale Enough Project sur l’exploitation des minerais en RDC. Ce Rapport de 20 pages retrace le mode d’exploitation et de trafic des minerais par les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC. Il cite une dizaine de groupes armés qui sont accusés de participation à ce trafic des ressources minières.

Le rapport cite un certain nombre de groupes armés, notamment les Forces de Résistance Patriotique de l'Ituri d'(FRPI), les FDLR, des groupes Maï-Maï, Rassemblement pour l'unité et la démocratie (RUD), l’APCLS, le NDC de Sheka, Raia Mutomboki et Lafontaine. Ces groupes exploitent plusieurs sites miniers notamment dans les territoires de Walikale, Masisi et au sud Lubero, d’après le rapport. Ils commettent plusieurs formes de violation des droits de l’homme dans les secteurs où ils opèrent dont l’esclavage sexuel, le recrutement d’enfants, la torture, pour ne citer que cela.

Pour mettre fin à cela, le rapport réclame la mise en place des chambres mixtes à la CPI pour juger les crimes économiques. Des chambres pour lesquelles il demande l’appui du Conseil de sécurité des Nations-Unies.

Notons que le rapport accuse aussi certains éléments de l'armée congolaise d’être impliqués dans ce commerce illicite des minérais, en fournissant un régime de protection pour les groupes armés.