Programme pour l’après-2015 : garantir santé et bien-être aux peuples autochtones

Martin Kobler, Chef de la MONUSCO, appelle à la promotion effective des droits économiques, sociaux, culturels et politiques des communautés autochtones, à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones.

Kinshasa, le 9 août 2015 – «La célébration de la Journée internationale des peuples autochtones nous rappelle notre responsabilité commune et partagée de combattre la discrimination contre les communautés autochtones », a déclaré Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en RDC, à l'occasion de la Journée internationale des peuples autochtones célébrée le 9 août.

Malgré le manque d'informations à cet égard, on estime que 370 millions de personnes appartenant aux peuples autochtones vivent dans quelque 90 pays à travers le monde. Ces personnes qui représentent une riche diversité de cultures, religions, traditions et langues continuent cependant à être parmi les groupes de population les plus marginalisés au monde. La plupart des Pygmées autochtones vivent et dépendent de la forêt et sont considérés comme les premiers habitants de la RDC. Beaucoup d’entre eux ont été forcés à abandonner leurs modes de vie et leur culture traditionnels à cause de l’expropriation de leurs terres ancestrales aux fins de conservation et d’exploitation forestières et vivent aujourd’hui en marge de la société. En outre, l'état de santé des populations autochtones diffère considérablement de celui des autres groupes de population.

Le Chef de la MONUSCO, Martin Kobler, a en outre appelé à la promotion de la paix entre toutes les communautés, se référant au conflit entre Pygmées et Luba au Katanga : «Je demande aux populations Pygmées ainsi qu’aux autres communautés de renouer avec une cohabitation pacifique. La violence n’est pas la solution. Tous les conflits doivent être résolus pacifiquement. »

Notes aux éditeurs :
Le Gouvernement estime qu’il y a environ 600.000 Pygmées en RDC (1% de la population congolaise). Ils se trouvent dans dix des onze provinces du pays et se divisent en quatre groupes principaux : les Bambuti (Mbuti), les Bacwa (Baka), les Batwa (Twa) de l’ouest et les Batwa (Twa) de l’est.

La Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples autochtones, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2007, reconnaît le droit des peuples autochtones à l’autodétermination ainsi que leur droit de rechercher librement leur développement économique, social et culturel, et de promouvoir les facettes passées, présentes et futures de leur culture sous diverses formes. La Journée internationale des peuples autochtones est commémorée le 9 août de chaque année pour marquer la première rencontre du Groupe de travail des Nations Unies sur les peuples autochtones tenue à Genève en 1982. Cette journée internationale a été proclamée par l’Assemblée générale en décembre 1994.

Le thème de cette année: « Programme de l’après-2015 : garantir santé et bien-être aux peuples autochtones » met en lumière la question de l'accès aux services de soins de santé car l’amélioration des conditions sanitaires pour les peuples autochtones demeure un enjeu crucial aussi bien pour eux, les États membres et l'Organisation des Nations Unies. L’ouvrage « La situation des peuples autochtones dans le monde, Volume II », publié lors de la célébration de la Journée internationale des peuples autochtones au siège de l'ONU, fournit des informations générales importantes sur le sujet.