Célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse à Dungu

6 mai 2016

Célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse à Dungu

« Rappeler les règles déontologiques aux journalistes» a été l’essentiel de ce qu’on pouvait retenir de la rencontre de deux jours, soit du 3 au 4 mai 2016, entre la Section de l’Information Publique de la MONUSCO-Dungu, des autorités politico-administratives et sécuritaires et l’Amicale des journalistes du Haut et Bas-Uélé, venus de Dungu, Watsa, Durba, Ndedu, Niangara et Buta.

Ces assises de deux jours ont été ouvertes le mardi 03 mai 2016,  par l’Administrateur du territoire de Dungu. Elles ont porté sur deux points en rapport avec le métier des journalistes. Il s’est agit précisément de l’éthique et déontologie professionnelle. Il a été question au cours de cette rencontre, de rappeler aux participants les fondamentaux de leur métier et surtout les inviter au respect des règles régissant le journalisme.

En effet, Le Chef de Bureau de la MONUSCO, Alessandra Trabattoni, a lu le message de la Directrice de l’UNESCO et encouragé les professionnels des medias dans leurs prestations quotidiennes.

Quant à l’Administrateur du Territoire, lui a d’abord félicité la Monusco à travers sa Division de l’information publique pour son appui financier et organisationnel. Il a ensuite invité les participants à profiter de cet encadrement pour acquérir un plus et perfectionner leur rendement.

Joseph Tadri de la Radio Aribi FM de Watsa, a évoqué le problème de harcèlement dont sont victimes les professionnels des medias de la part des jeunes et politiques de Watsa et sollicité  la collaboration des autorités politico-administratives pour favoriser l’éclosion de la vraie presse de la place et la sensibilisation de la population sur les rôles des medias. Car dit-il, « les médias locaux, particulièrement les journalistes sont de plus en plus des objectifs et des cibles stratégiques pour les groupes ou individus qui tentent de contrôler l’information en toute violation des garanties apportées par les textes nationaux et internationaux ».

Par ailleurs, Emmanuel Salumu, directeur de la Radio GuduGudu, a énuméré quelques difficultés auxquelles les journalistes du Bas-Uélé sont confrontés, à savoir: 

-le manque de contrat et la non rémunération pour la plupart de ces professionnels des médias locaux;

-le recrutement qui se fait sur la base de connaissance ou de parenté. C’est ce qui fait que la majorité ignore les règles de base  du métier ;

-le manque de matériels de travail adéquats permettant la prise des éléments sonores clairs et les menaces téléphoniques juste après les émissions. 

D’où le besoin impérieux de renforcement des capacités des journalistes de Buta et ses environs. C’est dans ce sens que l’Amicale des Journalistes a sollicité la tenue d’une formation en montage audio, à l’intention de tous les journalistes et techniciens des provinces du Haut et Bas-Uélé. 

Les participants ont exprimé leur satisfaction et souhaité d’autres rencontres du genre. Ils ont également plaidé pour le renforcement de leurs capacités par la MONUSCO et un appui en matériel approprié à leurs différentes activités.

Lansana Dabo