La MONUSCO s’implique dans la résolution de conflits fonciers en Ituri

12 juin 2014

La MONUSCO s’implique dans la résolution de conflits fonciers en Ituri

A Bunia, chef-lieu du district de l’Ituri, dans la Province Orientale, s’est déroulé, du 4 au 5 juin 2014, un atelier de réflexion réunissant chefs coutumiers et autres responsables locaux, pour tenter de trouver une solution durable aux fréquents conflits entre communautés autour de la gestion du foncier.

Au cours de cet atelier, appuyé et facilité par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en RD Congo (MONUSCO), les 33 participants ont centré leur réflexion sur les voies et moyens de résoudre, de manière pérenne, les disputes autour des pâturages collectifs et des limites administratives entre les différentes communautés d’Irumu, l’un des cinq territoires que compte le district de l’Ituri.

Il s’agissait aussi de permettre aux chefs coutumiers et responsables politico-administratifs du district de parvenir à une entente sur ces question afin de prévenir les risques de confrontation et d’éclatement de conflits, éventuellement sanglants, entre les communautés d’une part et entre éleveurs et agriculteurs, de l’autre. Les participants se sont attelés à dresser un état des lieux des pâturages collectifs, à localiser les limites administratives contestées et à identifier la manière de résoudre les conflits qui en résultent.

Au sortir de la réunion, il a été recommandé au gouvernement et aux autorités locales de mettre à la disposition des populations des cartes administratives officielles ; de restaurer l’autorité de l’Etat, sur toute l’étendue du territoire d’Irumu ; de faciliter les procédures d’acquisition des documents pour les concessions et pâturages et de vulgariser la loi foncière, afin qu’elle soit comprise par tous.

Les populations devront, de leur côté, engager des démarches pour l’obtention des titres de propriété pour les pâturages, organiser un cadre de concertation et d’échanges au niveau du territoire pour éviter des crises entre agriculteurs et éleveurs et, enfin, se référer à la loi pour la résolution des crises.

Amadou Maiga/MONUSCO